CHAPITRE I INTRODUCTION
A. Arrière-plan
L’enseignement / l’apprentissage du français langue étrangère (FLE)
est un des programmes d’études de langue étrangère dans dix universités
majeurs en Indonésie. Le nombre de ce programme ne cesse de s’accroitre.
Cette augmentation quantitative a un impact non seulement sur la gestion des
classes ou des cours, mais aussi sur la qualité du processus d’apprentissage et
d’enseignement du français lui-même. En accord avec l’amélioration de
l’enseignement du français, la formation continue que font les enseignants ne
se préoccupe pas véritablement du processus d’apprentissage chez les
étudiants. Quels que ce soit leurs efforts, les étudiants surtout les
vrai-débutants qui connaissent le français dès qu’ils entrent à l’Université se
débrouillent bien pour l’apprendre et l’acquérir. Le succès ou l’échec de cette
phase impliquera à leurs attitudes envers l’apprentissage du français. Ainsi, la
recherche est liée sur les stratégies d’enseignement de langue qui sont plutôt
développées dans le domaine de l’apprentissage. Autrement-dit les
enseignants consacrent la majorité de leur temps à organiser le cours sans
prendre en compte les efforts potentiels exercés par les apprenants qui
deviendront autonomes. Il est évident que d’autres facteurs entrent en jeu
pour que le niveau de compétences langagières des étudiants soit hétéroclite.
Il se peut que le milieu, les matières, les approches / les méthodes jouent
individuelles peuvent aussi donner un résultat insatisfaisant et loin de ce qui
est l’idéal.
Selon Krashen (1982), il existe deux processus simultanément
exercés par les adultes lorsqu’ils apprennent une langue. Premièrement, la
complémentarité du processus d’apprentissage et le processus
d’enseignement. Deuxièmement, il existe la dichotomie de ces deux
processus avec ce que l’on appelle l’acquisition de la langue. Les apprenants
adultes acquièrent la langue étrangère de manière plus complexe par rapport
aux enfants avec leur langue maternelle. En effet, on prend en compte
l’influence de la langue maternelle autant au niveau lexical qu’au niveau
grammatical; de plus d’autres facteurs socio-affectifs qui sont aussi à prendre
en compte.
D’ailleurs, les apprenants adultes utilisent leurs connaissances
linguistiques (grammaire et lexique) pour contrôler leurs énoncés. Ce
phénomène est supposé être un des facteurs qui ralentit les apprenants adultes
dans leur utilisation de la langue. D’un autre côté, l’acquisition de langue se
déroule au sein de la communication entre l’enseignant et les apprenants.
Lorsque l’enseignant ne se sert pas de la langue cible comme un moyen dans
le cours de langue, les apprenants doivent avoir d’autres moyens de
l’acquérir, sinon il ne s’agit que d’un transfert de connaissance linguistique
sans acquisition de la langue cible. Pour résoudre ce problème, normalement,
Cependant, en tant qu’individu, les apprenants, eux aussi, nécessitent et
exercent éventuellement une certaine stratégie pour acquérir et apprendre la
langue cible. On parle alors des stratégies d’apprentissage de langue (SAL) qui sont propres aux apprenants.
Dans la didactique des langues, par le terme stratégie
d’enseignement et d’apprentissage de langue, nous entendons, dans un
spectre vaste, les opérations mentales utilisées délibérément en vue
d’atteindre le savoir-faire ou la compétence langagière. En effet, il s’agit de
créer un bon moyen dans le but d’atteindre au mieux l’objectif fixé dans une
situation pédagogique (Cyr et Germain, 1998). Plus précisément, le terme
stratégie d’enseignement renvoie aux comportements, aux techniques, aux
tactiques, aux plans, aux opérations mentales conscientes, inconscientes ou
aux habiletés cognitives ou fonctionnelles observables chez les individus qui
se trouvent dans une situation d’apprentissage (Stern, 1983:405). Malgré ces
problèmes initiaux de terminologie, on emploie également aujourd’hui le
terme de stratégie d’apprentissage de langue afin de désigner un ensemble
d’opérations mises en œuvre par les apprenants pour acquérir, intégrer et
réutiliser la langue cible.
Les stratégies d’apprentissage et d’enseignement des langues sont
devenues un objet d’investigation dans le domaine didactique ces dernières
années. La stratégie dans la communication est un objet parmi d’autres qui
intéresse beaucoup de chercheurs, entre autre ce qui désigne les procédures
communication). Les stratégies dans la didactique des langues correspondent
à la communication entre les apprenants et l’enseignant. Parmi ces stratégies,
nous entendons plutôt celles de l’enseignant et très peu celles de l’apprenant.
Cela veut dire que la communication vers les apprenants, souvent liée aux
efforts fournis par l’enseignant, dans la gestion de la classe ou d’un cours de
langue est considérée plus importante. Pourtant, dans la mesure du possible il
faudrait synchroniser les stratégies d’enseignant d’enseignement avec celles
des apprenants, car même si l’enseignant juge nécessaire de mettre en place
tel exercice, telle démarche, ceux-ci pourraient être inefficaces ou rejetés par
les apprenants qui ne se sentent pas engagés.
Pour l’enseignant, la stratégie consiste à identifier les besoins de
chaque apprenant, à adapter les contenus de l’enseignement à leurs besoins, à
motiver les apprenants en leur proposant des activités variées et
intéressantes. Du côté des apprenants, les stratégies consistent toutes les
capacités à profiter de toute situation d’apprentissage à l’intérieur ou à
l’extérieur de la classe, à se détacher de la langue source et à penser dans la
langue cible, à acquérir la langue cible de manière immersive dans un bain à
la fois linguistique, psychologique et affectif.
Cependant en pratique, la stratégie de l’apprenant n’est pas souvent
impliquée même pour leur besoin immédiat. Ce n’est que les “bons” par
rapport aux “faibles” qui choisissent et utilisent les stratégies lorsqu’ils
acquièrent la langue cible dans le cadre d’apprentissage. Quels sont donc les
Quelles sont les stratégies privilégiées face aux problèmes qui se présentent
en situation d’apprentissage de langue? Ces questions nous engagent à
réfléchir à un nombre d’évocations auxquelles elles contribuent, par exemple
en ce qui concerne le style, le modèle d’apprentissage, le sexe, l’expérience
et les facteurs socio-affectifs qui l’entourent.
Dans une recherche qui porte sur la stratégie d’apprentissage utilisée
par des apprenants chinois d’anglais langue seconde à Hong-Kong, Wu
(2008) trouve l'utilisation de différentes stratégies d'apprentissage de langue
(SAL) et trois facteurs adhérents chez les 10 apprenants de l’institut de
formation professionnelle. Selon sa recherche, les apprenants utilisent une
grande variété de SAL, à partir des stratégies socio-affectives, cognitives et
métacognitives. Les stratégies socio-affectives sont les préférées par rapport à
celles cognitives et métacognitives. Cependant, les stratégies les plus
développées sont celles dans le domaine métacognitif, on trouve
l'organisation préalable, la préparation préalable, la planification
organisationnelle et l'autogestion, ainsi que l’action de se pourvoir
d’équipement, le regroupement. Ensuite dans le domaine cognitif on trouve la
prise de notes et le résumé, la traduction, le questionnement et la clarification.
Enfin dans le domaine socio-affectif on trouve la coopération et
l'autosuggestion positive. En outre, Wu (2008), dans sa recherche portant sur
les strategies d’apprentissage utilisées par des apprenants anglais langue
seconde à Hongkong trouve que les apprenants cherchent à choisir et à
différentes situations. A savoir il y a trois facteurs contextuels: le rôle de
l'anglais à Hong Kong, le système d’éducation, et le confucianisme, considéré
comme caractéristiques de certains apprenants. Tous les trois sont proposés
comme des pistes d’influences contribuant à l'utilisation et au choix des
SAL.
Une autre recherche est rapportée par Khamkhien (2010) sur les
Facteurs influençant l’apprentissage de Langue chez les apprenants
thaïlandais et vietnamiens. Cette recherche porte sur la relation entre les trois
variables (motivation, expérience, sexe) et l'utilisation de stratégies
d'apprentissage des langues (SAL) par des étudiants thaïlandais et
vietnamiens révèle que la motivation est le facteur prédominant qui influence
le choix des stratégies. Basé sur la taxonomie d’Oxford sur les stratégies
d'apprentissage de la langue, l'analyse montre également que les étudiantes
thaïlandaises qui ne sont pas assez motivées, ni expérimentées ont tendance à
utiliser le moindre des six catégories par rapport à leurs homologues
vietnamiennes.
Du point de vue théorique, les “bons apprenants” choisissent leur
propre style et leur stratégie d’apprentissage de langue de façon consciente et
délibérée pour acquérir une langue. Néanmoins, les “apprenants faibles” ne
prennent pas conscience à ce qu’ils doivent faire avec les règles et les
compétences langagières dans l’apprentissage d’une langue. Par exemple, les
faibles éprouvent des difficultés avec des méthodes ou des approches mises
demande de s’exprimer ou de répondre, parce que l’on ne les comprend pas.
Selon Krashen(1982) ceux-ci peuvent être entravés par les filtres affectifs tels
que la faible motivation, leurs mauvaises attitudes voire leur anxiété qui les
empêchent de développer n’importe quel moyen pour apprendre et acquérir la
langue cible en même temps.
Beaucoup de recherches montrent que les stratégies d’enseignement
et de nombreuses variables contribuent à l'utilisation de la stratégie de
l’apprentissage chez les étudiants, ceci reste encore controversé. Tout d'abord,
les didacticiens et les chercheurs qui ont étudié les stratégies d'apprentissage à
partir des paramètres différents, parviennent à des conclusions un peu
différentes ainsi que les implications pédagogiques. En outre, les résultats
incongrus conduisent à des questions sur la fiabilité des instruments et
l'application de l'analyse. De plus, beaucoup d’études et de recherches
tendent à se concentrer sur un seul facteur.
La question se pose toujours en ce qui concerne les stratégies
utilisées par les bons apprenants ou peut être les apprenants faibles ainsi que
les facteurs adhérents au choix de ces stratégies. Le premier constat est que
nous ne pouvons pas entamer cette étude par trier les bons des faibles selon
leurs résultats d’apprentissage, parce qu’il se peut que le résultat des faibles
soit lié à d’autres facteurs, il en va de même avec ceux des bons. Il faut alors
une méthodologie convenable pour les distinguer. Ensuite, il faut préciser la
méthode de recueil des données de self-report en évoquant que les étudiants
les constations qui existent, considérons que les analyses des stratégies
d’apprentissage seront un travail intérieur qui fournira les prémisses pour
d’autres études à venir. C’est pourquoi dans un deuxième temps, il faudra
également se concentrer sur la corrélation de ces variables.
Nous pouvons estimer les facteurs socio-affectifs qui influencent les
choix de certaines stratégies en raison de certains traits culturels des
apprenants. Toute fois, il reste un grand nombre d’autres facteurs qui
interagissent avec l’apprentissage des apprenants à compter, par exemple le
sujet de l’apprentissage, la matière élaborée, l’enseignant, la situation /
l’ambiance de l’apprentissage ou encore l’approche, les stratégies et la
méthode utilisées par l’enseignant.
Beaucoup de chercheurs qui se concentrent sur l'acquisition de la
langue seconde sont aussi intéressés à déterminer l'effet de l'utilisation de
stratégies en cas de succès dans l'apprentissage d'une autre langue. Oxford
(1989), par exemple, détermine que les variables qui semblent influencer le
choix des stratégies d'apprentissage des langues sont entre autre l'âge, le sexe,
les attitudes, la motivation, des objectifs d'apprentissage, l'orientation de
motivation, le style d'apprentissage, les aptitudes, l'orientation de carrière,
l'origine nationale, les méthodes d'enseignement des langues, les exigences de
la tâche, la langue apprise, la durée et le degré de sensibilisation. Parmi ces
variables, le sexe, la motivation et l'expérience dans l'étude d'une langue sont
supposés avoir des influences perceptibles sur les choix de stratégies
B. Problématique
Cette recherche porte sur les comportements des apprenants dans le
cadre d’apprentissage du français langue étrangère (FLE). Les facteurs
inhérents sont nombreux, dès lors, on ne peut déterminer ces influences que
sur les variables qui correspondent aux phénomènes comportementaux. Les
apprenants peuvent agir sans être prévenus, et d’une façon inobservable.
C’est pour cette raison que la méthodologie de cette recherche doit être
capable de dévoiler les vraies stratégies d’apprentissage d’apprenants.
Pour combler les lacunes dans ce domaine, les problématiques de
cette recherche de stratégies d’apprentissage doivent etre tres amples à
identifier. C’est ainsi, on préconise respectivement deux phases de recherche.
La première étude porte sur l’identification des stratégies d’apprentissage de
langue choisies ou utilisées par les étudiants; l’identification des strategies
exercées par de bons apprenants leur choix des stratégies d’apprentissage;
l’identification des facteurs socio-affectifs qui pourraient influencer les choix
des stratégies d’apprentissage de langue. La deuxième étude portera sur: la
corrélation entre les facteurs socio-affectifs qui influencent le choix des
stratégies et le résultat sur l’apprentissage de la langue. la corrélation entre
l’utilisation de stratégies d’apprentissage et les résultats sur l’apprentissage de
la langue. Compte-tenu de la logique des processus mentionnés auparavant,
1. Quelles sont les stratégies cognitives utilisées par les étudiants dans
l’apprentissage du français?
2. Quelles sont les stratégies métacognitives utilisées par les étudiants
dans l’apprentissage du français?
3. Quelles sont les stratégies socio-affectives utilisées par les étudiants
dans l’apprentissage du français?
4. Quelles sont les stratégies exercées par de bons apprenants par rapport
aux quatre compétences langagières?
C. Les buts de la recherche
Selon les problématiques, cette recherche a pour objectif d’identifier et de
décrire
1. les stratégies cognitives d’apprentissage de langue utilisées par les
étudiants
2. les stratégies métacognitives d’apprentissage de langue utilisées par
les étudiants
3. les stratégies socio-affectives d’apprentissage de langue utilisées par
les étudiants
4. les stratégies exercées par de bons apprenants et les faibles
D. Les bénéfices de la recherche
Cette recherche donne des effets bénéfiques dans le domaine de la
didactique du français langue étrangère:
1. Pour les apprenants du français, les résultats de cette recherche qui
décrit les strategies utilisées par les bons apprenants peuvent être des
références pour améliorer leur motivation, leur approche et leur
stratégie dans le cadre d’apprentissage de français.
2. Pour les enseignants et les établissements où le français est enseigné,
cette recherche fournit les données qui peuvent être les références
dans la rise des mesures pour améliorer le processus d’enseignement /
apprentissage du français langue étrangère en Indonésie.
3. Pour les chercheurs qui s’intéressent aux stratégies et à l’autonomie
d’apprentissage, cette recherche peut être une recherche préliminaire
pour d’autres recherches sur la corrélation entre les stratégies
d’apprentissage utilisées par les apprenants, l’autonomie d’apprenants
et d’autres facteurs socio-affectifs et les compétences langagières