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DECLARATION UNIVERSELLE DE L’UNESCO SUR LA DIVERSITE CULTURELLE

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UNESCO 2002

Printed in France

www.unesco.org/culture

Conception graphique :

Michel Bouvet et Odile Chambaut

(3)

DECLARATION

UNIVERSELLE

DE L’UNESCO

SUR LA

DIVERSITE

CULTURELLE

Adoptée par la 31esession

de la Conférence Générale de l’UNESCO

PARIS, 2 NOVEMBRE2001

DECLARATION

UNIVERSELLE

DE L’UNESCO

(4)

«La richesse culturelle du monde,

c’est sa diversité en dialogue »

La Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle a été adoptée à l’unanimit é dans un cont ext e t rès part iculier. C’ét ait au lendemain

des événements du 11 septembre 2001, et la Conférence générale de l’UNESCO, qui se réunissait alors pour sa 31e session, était la première réunion de niveau minist ériel à se t enir après ces événement s t erribles. Ce f ut l’occasion

pour les États de réaffirmer leur conviction que le dialogue interculturel constitue le meilleur gage pour la paix, et de rejeter catégoriquement la thèse de conflits inéluctables de cultures et de civilisations.

Un instrument d’une telle envergure constitue une première pour la communauté internationale. Il érige la diversité culturelle au rang de «patrimoine commun de l’humanit é », « aussi nécessaire pour le genre humain que la biodiversit é dans l’ordre du vivant », et f ait de sa déf ense un impérat if ét hique,

inséparable du respect de la dignit é de la personne humaine.

La Déclaration vise à la fois à préserver comme un trésor vivant, et donc renouvelable, une diversité culturelle qui ne doit pas être perçue comme un patrimoine figé, mais comme un processus garant de la survie de l’humanité ; elle vise aussi à éviter des ségrégations et des fondamentalismes qui, au nom des différences culturelles, sacraliseraient ces différences, allant ainsi à l’encontre du message de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

La Déclaration universelle insiste sur le fait que chaque individu doit reconnaître non seulement l’altérité sous toutes ses formes, mais aussi la pluralité

de son identité, au sein de sociétés elles- mêmes plurielles. C’est ainsi seulement que peut être préservée la diversité culturelle comme processus évolutif

et capacité d’expression, de création et d’innovation. Le débat entre les pays qui souhaiteraient défendre les biens et services culturels «qui, parce qu’ils sont porteurs d’identités, de valeurs et de sens, ne doivent pas être considérés comme des marchandises ou des biens de consommation comme les autres», et ceux qui espéraient promouvoir les droits culturels a été ainsi dépassé, ces deux approches se trouvant conjuguées par la Déclaration qui a mis en évidence le lien causal unissant deux démarches complémentaires. L’une ne peut exister sans l’autre. Cette Déclaration, accompagnée des lignes essentielles d’un Plan d’action, peut être un superbe outil de développement, capable d’humaniser la mondialisation. Elle ne formule évidemment pas de prescriptions, mais des orientations générales qui devraient se traduire en politiques innovantes par les Etats membres, dans leurs contextes spécifiques, en partenariat avec le secteur privé et la société civile. Cette Déclaration, qui oppose aux enfermements fondamentalistes la perspective d’un monde plus ouvert, plus créatif et plus démocratique, compte désormais parmi les t ext es f ondat eurs d’une nouvelle ét hique promue par l’UNESCO au début du XXIesiècle. Je souhaite qu’elle puisse revêtir un jour la même force que la Déclaration universelle des droits de l’homme.

(5)

1. Parmi lesquels, en particulier,

l’Accord de Florence de 1950 et son Protocole de Nairobi de 1976, la Convention universelle sur les droits d’auteur de 1952, la Déclaration de principes de la coopération culturelle internationale de 1966,

la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels de 1970, la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de 1972, la Déclaration de l’UNESCOsur la race et les préjugés raciaux de 1978, la Recommandation relative à la condition de l’artiste de 1980 et la Recommandation sur la sauvegarde de la culture traditionnelle et populaire de 1989.

2.Définition conforme aux conclusions de la Conférence mondiale sur les politiques culturelles (MONDIACULT, Mexico, 1982), de la Commission mondiale de la culture

et du développement (Notre diversité créatrice, 1995) et de la Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement (Stockholm, 1998).

LA CONFÉRENCE GÉNÉRALE,

Attachée à la pleine réalisation des droits de l’homme et des libertés fondamentales proclamés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme

et dans d’autres instruments juridiques universellement reconnus,

tels que les deux Pactes internationaux de 1966 relatifs l’un aux droits civils et politiques et l’autre aux droits économiques, sociaux et culturels,

Rappelantque le Préambule de l’Acte constitutif de l’UNESCOaffirme

« (...) que la dignité de l’homme exigeant la diffusion de la culture et l’éducation de tous en vue de la justice, de la liberté et de la paix, il y a là, pour toutes les nations, des devoirs sacrés à remplir dans un esprit de mutuelle assistance»,

Rappelantégalement son Article premier qui assigne entre autres buts à l’UNESCO

de recommander « les accords internationaux qu’elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées par le mot et par l’image »,

Se référant aux dispositions ayant trait à la diversité culturelle et à l’exercice des droits culturels figurant dans les instruments internationaux promulgués par l’UNESCO1,

Réaffirmant que la culture doit être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social et qu’elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances2,

Constatantque la culture se trouve au cœur des débats contemporains sur l’identité, la cohésion sociale et le développement d’une économie fondée sur le savoir,

Affirmantque le respect de la diversité des cultures, la tolérance, le dialogue et la coopération, dans un climat de confiance et de compréhension mutuelles sont un des meilleurs gages de la paix et de la sécurité internationales,

Aspirant à une plus grande solidarité fondée sur la reconnaissance de la diversité culturelle, sur la prise de conscience de l’unité du genre humain

et sur le développement des échanges interculturels,

Considérantque le processus de mondialisation, facilité par l’évolution rapide des nouvelles technologies de l’information et de la communication, bien que constituant un défi pour la diversité culturelle, crée les conditions d’un dialogue renouvelé entre les cultures et les civilisations,

Conscientedu mandat spécifique qui a été confié à l’UNESCO, au sein du système

des Nations Unies, d’assurer la préservation et la promotion de la féconde diversité des cultures,

Proclameles principes suivants et adopte la présente Déclaration:

(6)

I DENTITE,

DIVERSITE

ET PLURALI SME

ARTICLE

1

La diversité culturelle, patrimoine commun de l’humanité

La culture prend des formes diverses à travers le temps et l’espace. Cette diversité s’incarne dans l’ori-ginalité et la pluralité des identités qui caractérisent les groupes et les sociétés composant l’humanité. Source d’échanges, d’innovation et de créativité, la diversité culturelle est, pour le genre humain, aussi nécessaire qu’est la biodiversité dans l’ordre du vivant. En ce sens, elle constitue le patrimoine com-mun de l’humanité et elle doit être reconnue et affir-mée au bénéfice des générations présentes et des générations futures.

ARTICLE

2

De la diversité culturelle au pluralisme culturel

Dans nos sociétés de plus en plus diversifiées, il est indispensable d’assurer une interaction harmo-nieuse et un vouloir vivre ensemble de personnes et de groupes aux identités culturelles à la fois plu-rielles, variées et dynamiques. Des politiques favo-risant l’inclusion et la participation de tous les citoyens sont garantes de la cohésion sociale, de la vitalité de la société civile et de la paix. Ainsi défi-ni, le pluralisme culturel constitue la réponse poli-tique au fait de la diversité culturelle. Indissociable d’un cadre démocratique, le pluralisme culturel est propice aux échanges culturels et à l’épanouisse-ment des capacités créatrices qui nourrissent la vie publique.

ARTICLE

3

La diversité culturelle, facteur de développement

La diversité culturelle élargit les possibilités de choix offertes à chacun ; elle est l’une des sources du développement, entendu non seulement en termes de croissance économique, mais aussi comme moyen d’accéder à une existence intellectuelle, affective, morale et spirituelle satisfaisante.

DIVERSITE CULTURELLE

ET DROITS DE L’HOMME

ARTICLE

4

Les droits de l’homme, garants de la diversité culturelle

La défense de la diversité culturelle est un impéra-tif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine. Elle implique l’engagement de res-pecter les droits de l’homme et les libertés fondamen-tales, en particulier les droits des personnes apparte-nant à des minorités et ceux des peuples autochtones. Nul ne peut invoquer la diversité culturelle pour por-ter atteinte aux droits de l’homme garantis par le droit international, ni pour en limiter la portée.

ARTICLE

5

Les droits culturels, cadre propice de la diversité culturelle

Les droits culturels sont partie intégrante des droits de l’homme, qui sont universels, indissociables et interdépendants. L’épanouissement d’une diversité créatrice exige la pleine réalisation des droits cultu-rels, tels qu’ils sont définis à l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et aux articles 13 et 15 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Toute per-sonne doit ainsi pouvoir s’exprimer, créer et diffuser ses œuvres dans la langue de son choix et en particu-lier dans sa langue maternelle; toute personne a le droit à une éducation et une formation de qualité qui respectent pleinement son identité culturelle; toute personne doit pouvoir participer à la vie culturelle de son choix et exercer ses propres pratiques culturelles, dans les limites qu’impose le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

ARTICLE

6

Vers une diversité culturelle accessible à tous

(7)

forme numérique - et la possibilité, pour toutes les cul-tures, d’être présentes dans les moyens d’expression et de diffusion, sont les garants de la diversité culturelle.

DIVERSITE CULTURELLE

ET CREATIVITE

ARTICLE

7

Le patrimoine culturel, aux sources de la créativité

Chaque création puise aux racines des traditions culturelles, mais s’épanouit au contact des autres. C’est pourquoi le patrimoine, sous toutes ses formes, doit être préservé, mis en valeur et transmis aux générations futures en tant que témoignage de l’expérience et des aspirations humaines, afin de nourrir la créativité dans toute sa diversité et d’instaurer un véritable dialogue entre les cultures.

ARTICLE

8

Les biens et services culturels, des marchandises pas comme les autres

Face aux mutations économiques et technologiques actuelles, qui ouvrent de vastes perspectives pour la créa-tion et l’innovacréa-tion, une attencréa-tion particulière doit être accordée à la diversité de l’offre créatrice, à la juste prise en compte des droits des auteurs et des artistes ainsi qu’à la spécificité des biens et services culturels qui, parce qu’ils sont porteurs d'identité, de valeurs et de sens, ne doivent pas être considérés comme des marchandises ou des biens de consommation comme les autres.

ARTICLE

9

Les politiques culturelles, catalyseur de la créativité

Tout en assurant la libre circulation des idées et des œuvres, les politiques culturelles doivent créer les conditions propices à la production et à la diffusion de biens et services culturels diversifiés, grâce à des indus-tries culturelles disposant des moyens de s’affirmer à l’échelle locale et mondiale. Il revient à chaque Etat, dans le respect de ses obligations internationales, de définir sa politique culturelle et de la mettre en œuvre par les moyens d'action qu’il juge les mieux adaptés, qu’il s’agisse de soutiens opérationnels ou de cadres réglementaires appropriés.

DIVERSITE CULTURELLE

ET SOLIDARITE INTERNATIONALE

ARTICLE

10

Renforcer les capacités de création et de diffusion à l’échelle mondiale

Face aux déséquilibres que présentent actuelle-ment les flux et les échanges des biens culturels à l’échelle mondiale, il faut renforcer la coopération et la solidarité internationales destinées à permettre à tous les pays, en particulier aux pays en développe-ment et aux pays en transition, de mettre en place des industries culturelles viables et compétitives sur les plans national et international.

ARTICLE

11

Forger des partenariats entre secteur public, secteur privé et société civile

Les seules forces du marché ne peuvent garantir la préservation et la promotion de la diversité culturelle, gage d’un développement humain durable. Dans cette perspective, il convient de réaffirmer le rôle pri-mordial des politiques publiques, en partenariat avec le secteur privé et la société civile.

ARTICLE

12

Le rôle de l’UNESCO

L’UNESCO, de par son mandat et ses fonctions, a la

responsabilité de:

a- promouvoir la prise en compte des principes énoncés par la présente Déclaration dans les straté-gies de développement élaborées au sein des diverses instances intergouvernementales;

b-servir d’instance de référence et de concertation entre les Etats, les organismes gouvernementaux et non gouvernementaux internationaux, la société civi-le et civi-le secteur privé pour l’élaboration conjointe de concepts, d’objectifs et de politiques en faveur de la diversité culturelle;

c- poursuivre son action normative, ainsi que son action de sensibilisation et de développement des capacités dans les domaines liés à la présente Déclaration qui relèvent de sa compétence;

(8)

LIGNES ESSENTIELLES D’UN PLAN D’ACTION

POUR LA MI SE EN ŒUVRE DE LA DÉCLARATI ON UNIVERSELLE

DE L’UNESCO SUR LA DIVERSITÉ CULTURELLE

Les États membres s’engagent à prendre les mesures appropriées pour diffuser largement la Déclaration universelle de l’UNESCO

sur la diversité culturelle et pour encourager son application effective, en coopérant notamment à la réalisation des objectifs suivants:

1— approf ondir le débat int ernat ional sur les quest ions

relat ives à la diversit é cult urelle, en part iculier celles qui ont t rait à ses liens avec le développement et à son impact sur la f ormulat ion des polit iques, à l’échelle aussi bien nat ionale qu’int ernat ionale ; avancer notamment la réflexion concernant l’opportunité d’un instrument juridique international sur la diversit é cult urelle ;

2— progresser dans la déf init ion des principes,

des normes et des prat iques, t ant au niveau nat ional qu’international, ainsi que des moyens de sensibilisation et des f ormes de coopérat ion les plus propices à la sauvegarde et à la promot ion de la diversit é cult urelle ;

3— favoriser l’échange des connaissances

et des meilleures prat iques en mat ière de pluralisme cult urel, en vue de facilit er, dans des sociét és diversifiées, l’inclusion et la part icipat ion de personnes et de groupes venant d’horizons cult urels variés;

4— avancer dans la compréhension et la clarificat ion

du cont enu des droit s cult urels, en t ant que part ie int égrant e des droit s de l’homme ;

5— sauvegarder le pat rimoine linguist ique de l’humanit é

et sout enir l’expression, la créat ion, et la diffusion dans le plus grand nombre possible de langues;

6— encourager la diversit é linguist ique - dans le respect

de la langue mat ernelle - à t ous les niveaux de l’éducat ion, part out où c’est possible,

et st imuler l’apprent issage du plurilinguisme dès le plus jeune âge ;

7— suscit er, à t ravers l’éducat ion, une prise

de conscience de la valeur posit ive de la diversit é cult urelle et améliorer à cet effet t ant la formulat ion des programmes scolaires que la format ion

des enseignant s;

8— incorporer dans le processus éducat if, en t ant que

de besoin, des approches pédagogiques traditionnelles afin de préserver et d’opt imiser des mét hodes cult urellement appropriées pour la communicat ion et la t ransmission du savoir ;

9— encourager l’«alphabét isat ion numérique »

et accroît re la maît rise des nouvelles t echnologies de l’informat ion et de la communicat ion, qui doivent êt re considérées aussi bien comme des disciplines d’enseignement que comme des out ils pédagogiques suscept ibles de renforcer l’efficacit é des services éducat ifs;

10—promouvoir la diversit é linguist ique dans l’espace

numérique et encourager l’accès universel, à t ravers les réseaux mondiaux, à t out es les informat ions qui relèvent du domaine public ;

11—lut t er cont re la fract ure numérique - en ét roit e

coopérat ion avec les inst it ut ions compét ent es du syst ème des Nat ions Unies - en favorisant l’accès des pays en développement aux nouvelles technologies, en les aidant à maît riser les t echnologies

(9)

numérique des produit s cult urels endogènes et l’accès de ces pays aux ressources numériques d’ordre éducat if , cult urel et scient if ique,

disponibles à l’échelle mondiale ;

12—st imuler la product ion, la sauvegarde et la diffusion

de cont enus diversifiés dans les médias et les réseaux mondiaux d'information et, à cette fin, promouvoir le rôle des services publics de radiodif f usion et de télévision dans le développement de productions audiovisuelles de qualité, en part iculier en favorisant la mise en place de mécanismes coopérat if s suscept ibles d'en f acilit er la dif f usion ;

13—élaborer des polit iques et des st rat égies

de préservat ion et de mise en valeur du pat rimoine cult urel et nat urel, not amment du pat rimoine cult urel oral et immat ériel, et combat t re le t raf ic illicit e de biens et de services cult urels ;

14—respect er et prot éger les savoirs t radit ionnels,

not amment ceux des peuples aut ocht ones;

reconnaître l’apport des connaissances traditionnelles, part iculièrement en mat ière de prot ect ion

de l’environnement et de gest ion des ressources nat urelles et favoriser des synergies ent re la science moderne et les savoirs locaux ;

15—sout enir la mobilit é des créat eurs, des art ist es,

des chercheurs, des scient ifiques et des int ellect uels et le développement de programmes et de partenariats int ernat ionaux de recherche, t out en s’ef f orçant de préserver et d’accroît re la capacit é créat rice des pays en développement et en t ransit ion ;

16—assurer la prot ect ion du droit d’aut eur

et des droit s qui lui sont associés, dans l’int érêt du développement de la créat ivit é cont emporaine et d’une rémunérat ion équit able du t ravail créat if , t out en déf endant un droit public d’accès

à la cult ure, conf ormément à l’art icle 27

de la Déclarat ion universelle des droit s de l’homme ;

17—aider à l’émergence ou à la consolidation d’industries

culturelles dans les pays en développement et les pays en transition et, à cet effet, coopérer au développement des infrast ruct ures et des compét ences nécessaires, sout enir l’émergence de marchés locaux viables et facilit er l’accès des biens cult urels de ces pays au marché mondial et aux circuit s de dist ribut ion int ernat ionaux ;

18—développer des polit iques cult urelles suscept ibles

de promouvoir les principes inscrit s dans la présent e Déclarat ion, y compris par le biais de mécanismes de soutien opérationnel et/ou de cadres réglementaires appropriés, dans le respect des obligat ions

int ernat ionales propres à chaque Ét at ;

19—associer ét roit ement les dif f érent s sect eurs

de la sociét é civile à la déf init ion des polit iques publiques visant à sauvegarder et promouvoir la diversit é cult urelle ;

20—reconnaît re et encourager la cont ribut ion

que le sect eur privé peut apport er à la valorisat ion de la diversit é cult urelle, et facilit er, à cet effet , la mise en place d’espaces de dialogue ent re sect eur public et sect eur privé.

Les Ét at s membres recommandent au Direct eur général de prendre en considérat ion les object if s énoncés dans le présent Plan d’act ion pour la mise en œuvre

des programmes de l’UNESCOet de le communiquer aux inst it ut ions

du syst ème des Nat ions Unies et aux aut res organisat ions int ergouvernement ales et non gouvernement ales concernées en vue de renf orcer la synergie des act ions en f aveur de la diversit é cult urelle.

(10)

UNESCO

UNIVERSAL

DECLARATION

ON

CULTURAL

DIVERSITY

Adopted by the 31st Session of the General Conference of UNESCO

PARIS, 2 NOVEMBER 2001

UNESCO

UNIVERSAL DECLARATION

ON CULTURAL

(11)

“ The cultural wealth of the world

is its diversity in dialogue”

The UNESCO Universal Declarat ion on Cult ural Diversit y was adopt ed unanimously in a most unusual cont ext . It came in t he wake of t he event s of 11 Sept ember 2 0 01 , and t he UNESCO General Conf erence, which was meet ing f or it s 31 st session, was t he f irst minist erial- level meet ing t o be held af t er t hose t errible event s. It was an opport unit y f or St at es t o reaf f irm t heir convict ion t hat int ercult ural dialogue is t he best guarant ee of peace and t o reject out right t he t heory of t he inevit able clash of cult ures and civilizat ions.

Such a wide- ranging inst rument is a f irst f or t he int ernat ional communit y. It raises cult ural diversit y t o t he level of “t he common herit age of humanit y”, “as necessary f or humankind as biodiversit y is f or nat ure” and makes

it s def ence an et hical imperat ive indissociable f rom respect f or t he dignit y of t he individual.

The Declarat ion aims bot h t o preserve cult ural diversit y as a living, and t hus renewable t reasure t hat must not be perceived as being unchanging herit age but as a process guarant eeing t he survival of humanit y; and t o prevent segregat ion and f undament alism which, in t he name of cult ural dif f erences, would sanct if y t hose dif f erences and so count er t he message of t he Universal Declarat ion of Human Right s.

The Universal Declarat ion makes it clear t hat each individual must acknowledge not only ot herness in all it s f orms but also t he pluralit y of his or her own ident it y, wit hin societ ies t hat are t hemselves plural. Only in t his way can cult ural diversit y be preserved as an adapt ive process and as a capacit y f or expression, creat ion and innovat ion. The debat e bet ween t hose count ries which would like t o def end cult ural goods and services “which, as vect ors of ident it y, values and meaning, must not be t reat ed as mere commodit ies or consumer goods”, and t hose which would hope t o promot e cult ural right s has t hus been surpassed, wit h t he t wo approaches brought t oget her by t he Declarat ion, which has highlight ed t he causal link unit ing t wo complement ary at t it udes.

One cannot exist wit hout t he ot her.The Declarat ion, accompanied by t he main lines of an act ion plan, can be an out st anding t ool f or development , capable of humanizing globalizat ion.

Of course, it lays down not inst ruct ions but general guidelines t o be t urned int o ground- breaking policies by M ember St at es in t heir specif ic cont ext s, in part nership wit h t he privat e sect or and civil societ y.

This Declarat ion, which set s against inward- looking f undament alism t he prospect of a more open, creat ive and democrat ic world, is now one of t he f ounding t ext s of t he new et hics promot ed by UNESCO in t he early t went y- f irst cent ury. M y hope is t hat one day it may acquire t he same f orce as t he Universal Declarat ion of Human Right s.

(12)

THE GENERAL CONFERENCE,

Committedto the full implementation of the human rights and fundamental freedoms proclaimed in the Universal Declaration of Human Rights and other universally recognized legal instruments, such as the two International Covenants of 1966 relating respectively to civil and political rights and to economic, social and cultural rights,

Recallingthat the Preamble to the Constitution of UNESCO affirms “that the wide diffusion of culture, and the education of humanity for justice and liberty and peace are indispensable to the dignity of man and constitute a sacred duty which all the nations must fulfil in a spirit of mutual assistance and concern”,

Further recallingArticle I of the Constitution, which assigns to UNESCO among other purposes that of recommending “such international agreements as may be necessary to promote the free flow of ideas by word and image”,

Referringto the provisions relating to cultural diversity and the exercise of cultural rights in the international instruments enacted by UNESCO,1

Reaffirmingthat culture should be regarded as the set of distinctive spiritual, material, intellectual and emotional features of society or a social group, and that it encompasses, in addition to art and literature, lifestyles, ways of living together, value systems, traditions and beliefs,2

Notingthat culture is at the heart of contemporary debates about identity, social cohesion, and the development of a knowledge-based economy,

Affirming that respect for the diversity of cultures, tolerance, dialogue and cooperation, in a climate of mutual trust and understanding are among the best guarantees of international peace and security,

Aspiringto greater solidarity on the basis of recognition of cultural diversity, of awareness of the unity of humankind, and of the development of intercultural exchanges,

Consideringthat the process of globalization, facilitated by the rapid development of new information and communication technologies, though representing a challenge for cultural diversity, creates the conditions for renewed dialogue among cultures and civilizations,

Awareof the specific mandate which has been entrusted to UNESCO, within the United Nations system, to ensure the preservation and promotion of the fruitful diversity of cultures,

Proclaimsthe following principles and adopts the present Declaration:

1. Among which, in particular, the Florence Agreement of 1950 and its Nairobi Protocol of 1976, the Universal Copyright Convention of 1952, the Declaration of the Principles of International Cultural Cooperation of 1966, the Convention on the Means of Prohibiting and Preventing the Illicit Import, Export and Transfer of Ownership of Cultural Property of 1970, the Convention for the Protection of the World Cultural and Natural Heritage of 1972, the Declaration on Race and Racial Prejudice of 1978, the Recommendation concerning the Status of the Artist of 1980, and the Recommendation on Safeguarding Traditional Culture and Folklore of 1989.

(13)

I DENTITY,

DIVERSITY

AND PLURALI SM

ARTICLE

1

Cultural diversity: the common heritage of humanity

Culture takes diverse forms across time and space. This diversity is embodied in the unique-ness and plurality of the identities of the groups and societies making up humankind. As a source of exchange, innovation and creativity, cultural diversity is as necessary for humankind as biodiver-sity is for nature. In this sense, it is the common heritage of humanity and should be recognized and affirmed for the benefit of present and future generations.

ARTICLE

2

From cultural diversity to cultural pluralism

In our increasingly diverse societies, it is essential to ensure harmonious interaction among people and groups with plural, varied and dynamic cultural identities as well as their willingness to live together. Policies for the inclusion and participation of all citizens are guarantees of social cohesion, the vitality of civil society and peace. Thus defined, cultural pluralism gives policy expression to the reality of cultural diversity. Indissociable from a democratic framework, cultu-ral plucultu-ralism is conducive to cultucultu-ral exchange and to the flourishing of creative capacities that sustain public life.

ARTICLE

3

Cultural diversity as a factor in development

Cultural diversity widens the range of options open to everyone; it is one of the roots of develop-ment, understood not simply in terms of economic growth, but also as a means to achieve a more satis-factory intellectual, emotional, moral and spiritual existence.

CULTURAL DIVERSITY

AND HUMAN RI GHTS

ARTICLE

4

Human rights as guarantees of cultural diversity

The defence of cultural diversity is an ethical imperative, inseparable from respect for human dignity. It implies a commitment to human rights and fundamental freedoms, in particular the rights of persons belonging to minorities and those of indigenous peoples. No one may invoke cultural diversity to infringe upon human rights guaranteed by international law, nor to limit their scope.

ARTICLE

5

Cultural rights as an enabling environment for cultural diversity

Cultural rights are an integral part of human rights, which are universal, indivisible and inter-dependent. The flourishing of creative diversity requires the full implementation of cultural rights as defined in Article 27 of the Universal Declaration of Human Rights and in Articles 13 and 15 of the International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights. All persons have therefore the right to express themselves and to create and disseminate their work in the language of their choice, and par-ticularly in their mother tongue; all persons are entitled to quality education and training that fully respect their cultural identity; and all persons have the right to participate in the cultural life of their choice and conduct their own cultural practices, subject to respect for human rights and fundamental freedoms.

ARTICLE

6

Towards access for all to cultural diversity

(14)

CULTURAL DIVERSITY

AND CREATIVITY

ARTICLE

7

Cultural heritage as the wellspring of creativity

Creation draws on the roots of cultural tradi-tion, but flourishes in contact with other cultures. For this reason, heritage in all its forms must be preserved, enhanced and handed on to future generations as a record of human experience and aspirations, so as to foster creativity in all its diversity and to inspire genuine dialogue among cultures.

ARTICLE

8

Cultural goods and services: commodities of a unique kind

In the face of present-day economic and techno-logical change, opening up vast prospects for creation and innovation, particular attention must be paid to the diversity of the supply of creative work, to due recognition of the rights of authors and artists and to the specificity of cultural goods and services which, as vectors of identity, values and meaning, must not be treated as mere commodities or consumer goods.

ARTICLE

9

Cultural policies as catalysts of creativity

W hile ensuring the free circulation of ideas and works, cultural policies must create conditions conducive to the production and dissemination of diversified cultural goods and services through cul-tural industries that have the means to assert them-selves at the local and global level. It is for each State, with due regard to its international obliga-tions, to define its cultural policy and to implement it through the means it considers fit, whether by operational support or appropriate regulations.

CULTURAL DIVERSITY AND

I NTERNATI ONAL SOLI DARITY

ARTICLE

10

Strengthening capacities for creation and dissemination worldwide

In the face of current imbalances in flows and exchanges of cultural goods and services at the global level, it is necessary to reinforce international coope-ration and solidarity aimed at enabling all countries, especially developing countries and countries in transition, to establish cultural industries that are viable and competitive at national and international level.

ARTICLE

11

Building partnerships between the public sector, the private sector and civil society

Market forces alone cannot guarantee the preser-vation and promotion of cultural diversity, which is the key to sustainable human development. From this perspective, the pre-eminence of public policy, in partnership with the private sector and civil society, must be reaffirmed.

ARTICLE

12

The role of UNESCO

UNESCO, by virtue of its mandate and functions,

has the responsibility to:

a- Promote the incorporation of the principles set out in the present Declaration into the develop-ment strategies drawn up within the various inter-governmental bodies;

b- Serve as a reference point and a forum where States, international governmental and non-govern-mental organizations, civil society and the private sector may join together in elaborating concepts, objectives and policies in favour of cultural diversity;

c-Pursue its activities in standard-setting, awareness-raising and capacity-building in the areas related to the present Declaration within its fields of competence;

(15)

1

— Deepening t he int ernat ional debat e on quest ions

relat ing t o cult ural diversit y, part icularly in respect of it s links wit h development and it s impact on policy- making, at bot h nat ional and int ernat ional level; t aking forward not ably considerat ion of t he advisabilit y of an int ernat ional legal inst rument on cult ural diversit y.

2

— Advancing in t he defi nit ion of principles,

st andards and pract ices, on bot h t he nat ional and t he int ernat ional levels, as well as of awareness- raising modalit ies and pat t erns of cooperat ion, t hat are most conducive t o t he safeguarding and promot ion of cult ural diversit y.

3

— Fost ering t he exchange of knowledge and

best pract ices in regard t o cult ural pluralism wit h a view t o facilit at ing, in diversifi ed societ ies, t he inclusion and part icipat ion of persons and groups from varied cult ural backgrounds.

4

— M aking furt her headway in underst anding

and clarifying t he cont ent of cult ural right s as an int egral part of human right s.

5

— Safeguarding t he linguist ic herit age of humanit y

and giving support t o expression, creat ion and disseminat ion in t he great est possible number of languages.

6

— Encouraging linguist ic diversit y – while respect ing

t he mot her t ongue – at all levels of educat ion,

MAI N LI NES OF AN ACTI ON PLAN

FOR THE I MPLEMENTATI ON OF THE UNESCO UNIVERSAL

DECLARATI ON ON CULTURAL DIVERSITY

wherever possible, and fost ering t he learning of several languages from t he earliest age.

7

— Promot ing t hrough educat ion an awareness

of t he posit ive value of cult ural diversit y and improving t o t his end bot h curriculum design and t eacher educat ion.

8

— Incorporat ing, where appropriat e, t radit ional

pedagogies int o t he educat ion process wit h a view t o preserving and making full use of cult urally appropriat e met hods of communicat ion and t ransmission of knowledge.

9

— Encouraging “digit al lit eracy” and ensuring

great er mast ery of t he new informat ion and communicat ion t echnologies, which should be seen bot h as educat ional discipline and as pedagogical t ools capable of enhancing t he effect iveness of educat ional services.

10

—Promot ing linguist ic diversit y in cyberspace and

encouraging universal access t hrough t he global net work t o all informat ion in t he public domain.

11

—Count ering t he digit al divide, in close cooperat ion

in relevant Unit ed Nat ions syst em organizat ions, by fost ering access by t he developing count ries t o t he new t echnologies, by helping t hem t o mast er informat ion t echnologies and by facilit at ing t he digit al disseminat ion of endogenous cult ural product s and access by t hose count ries t o t he educat ional, cult ural and scient ifi c digit al resources available worldwide.

(16)

12

—Encouraging t he product ion, safeguarding

and disseminat ion of diversifi ed cont ent s in t he media and global informat ion net works and, t o t hat end, promot ing t he role of public radio and t elevision services in t he development of audiovisual product ions of good qualit y, in part icular by fost ering t he est ablishment of cooperat ive mechanisms t o facilit at e t heir dist ribut ion.

13

—Formulat ing policies and st rat egies for t he

preservat ion and enhancement of t he cult ural and nat ural herit age, not ably t he oral

and int angible cult ural herit age, and combat ing illicit t raffi c in cult ural goods and services.

14

—Respect ing and prot ect ing t radit ional knowledge,

in part icular t hat of indigenous peoples; recognizing t he cont ribut ion of t radit ional knowledge,

part icularly wit h regard t o environment al prot ect ion and t he management of nat ural resources,

and fost ering synergies bet ween modern science and local knowledge.

15

—Fost ering t he mobilit y of creat ors, art ist s,

researchers, scient ist s and int ellect uals and t he development of int ernat ional research programmes and part nerships, while st riving t o preserve and enhance t he creat ive capacit y of developing count ries and count ries in t ransit ion.

16

—Ensuring prot ect ion of copyright and relat ed

right s in t he int erest of t he development of

cont emporary creat ivit y and fair remunerat ion for creat ive work, while at t he same t ime upholding a public right of access t o cult ure, in accordance wit h Art icle 27 of t he Universal Declarat ion of Human Right s.

17

—Assist ing in t he emergence or consolidat ion

of cult ural indust ries in t he developing count ries and count ries in t ransit ion and, t o t his end, cooperat ing in t he development of t he necessary infrast ruct ures and skills, fost ering t he emergence of viable local market s, and facilit at ing access for t he cult ural product s of t hose count ries t o t he global market and int ernat ional dist ribut ion net works.

18

—Developing cult ural policies, including

operat ional support arrangement s and/or appropriat e regulat ory frameworks, designed t o promot e t he principles enshrined in t his Declarat ion, in accordance wit h t he int ernat ional obligat ions incumbent upon each St at e.

19

—Involving all sect ors of civil societ y closely

in framing of public policies aimed at safeguarding and promot ing cult ural diversit y.

20

—Recognizing and encouraging t he cont ribut ion

t hat t he privat e sect or can make t o enhancing cult ural diversit y and facilit at ing, t o t hat end, t he est ablishment of forums for dialogue bet ween t he public sect or and t he privat e sect or.

The M ember St at es recommend t hat t he Direct or- General t ake t he object ives set fort h in t his Act ion Plan int o account in t he implement at ion of

UNESCO’s programmes and communicat e it t o inst it ut ions of t he Unit ed Nat ions syst em and t o ot her int ergovernment al and non- government al organizat ions concerned wit h a view t o enhancing t he synergy of act ions in favour of cult ural diversit y.

(17)

DECLARACIÓN

UNIVERSAL

DE LA UNESCO

SOBRE LA

DIVERSIDAD

CULTURAL

DECLARACIÓN UNIVERSAL

DE LA UNESCO

SOBRE LA DIVERSIDAD

CULTURAL

Adoptada por la 31ª reunión de la Conferencia General de la UNESCO

(18)

“ La riqueza cultural del mundo

reside en su diversidad dialogante”

La Declaración Universal de la UNESCO sobre la Diversidad Cult ural se aprobó por unanimidad en una coyuntura muy singular: acababan de producirse los acontecimientos del 11 de septiembre de 2001 y la 31ª reunión de la Conf erencia General de la UNESCO const it uía el primer gran encuent ro de nivel minist erial después de aquel día aciago. Ello brindó a los Estados la ocasión de reafi rmar su convicción de que el diálogo int ercult ural es el mejor garant e de la paz, y de rechazar cat egóricament e la tesis que auguraba un choque ineluctable entre las culturas y civilizaciones.

Un instrumento de esta envergadura es algo novedoso para la comunidad internacional. En él se eleva la diversidad cultural a la categoría de “patrimonio común

de la humanidad”, “tan necesaria para el género humano como la diversidad biológica para los organismos vivos”, y se erige su defensa en imperativo ético indisociable del respet o de la dignidad de la persona.

La Declaración aspira a preservar ese t esoro vivo, y por lo t ant o renovable, que es la diversidad cult ural, diversidad que no cabe ent ender como pat rimonio est át ico sino como proceso que garant iza la supervivencia de la humanidad; aspira t ambién a evit ar t oda t ent ación segregacionist a y f undament alist a que, en nombre de las dif erencias cult urales, sacralice esas mismas dif erencias y desvirt úe así el mensaje

de la Declaración Universal de Derechos Humanos.

La Declaración insist e en el hecho de que cada individuo debe reconocer no sólo la alt eridad en t odas sus f ormas sino t ambién el caráct er plural de su propia ident idad dent ro de sociedades igualment e plurales. Sólo así es posible conservar la diversidad cult ural en su doble dimensión de proceso evolut ivo y f uent e de expresión, creación e innovación. De est a manera queda superado el debat e ent re los países que desean def ender los bienes y servicios cult urales “que, por ser port adores de ident idad, valores y sent ido, no deben ser considerados mercancías o bienes de consumo como los demás”, y los que esperaban f oment ar los derechos cult urales, pues la Declaración conjuga esas dos aspiraciones complement arias poniendo de relieve el nexo causal que las une: no puede exist ir la una sin la ot ra.

La Declaración, que se acompaña de las grandes líneas de un plan de acción, puede convert irse en una f ormidable herramient a de desarrollo, capaz de humanizar la mundialización. Desde luego, en ella no se prescriben acciones concret as sino que se f ormulan más bien orient aciones generales que los Est ados M iembros,

en colaboración con el sect or privado y la sociedad civil, deberían t raducir en polít icas innovadoras en su cont ext o part icular.

Est a Declaración, que a la cerrazón f undament alist a opone la perspect iva de un mundo más abiert o, creat ivo y democrát ico, se cuent a desde ahora ent re los t ext os f undadores de una nueva ét ica que la UNESCO promueva en los albores del siglo XXI. M i deseo es que algún día adquiera t ant a f uerza como la Declaración Universal de Derechos Humanos.

Koichiro M at suura

(19)

LA CONFERENCIA GENERAL,

Reafirmandosu adhesión a la plena realización de los derechos humanos y de las libertades fundamentales proclamadas en la Declaración Universal de Derechos Humanos y en otros instrumentos universalmente reconocidos, como los dos Pactos Internacionales de 1966 relativos uno a los derechos civiles y políticos y el otro a los derechos económicos, sociales y culturales,

Recordandoque en el Preámbulo de la Constitución de la UNESCO se afirma “(...) que la amplia difusión de la cultura y la educación de la humanidad para la justicia, la libertad y la paz son indispensables a la dignidad del hombre y constituyen un deber sagrado que todas las naciones han de cumplir con un espíritu de responsabilidad y de ayuda mutua”,

Recordando tambiénsu Artículo primero que asigna a la UNESCO, entre otros objetivos, el de recomendar “los acuerdos internacionales que estime convenientes para facilitar la libre circulación de las ideas por medio de la palabra y de la imagen”,

Refiriéndosea las disposiciones relativas a la diversidad cultural y al ejercicio de los derechos culturales que figuran en los instrumentos internacionales promulgados por la UNESCO,1

Reafirmandoque la cultura debe ser considerada como el conjunto de los rasgos distintivos espirituales y materiales, intelectuales y afectivos que caracterizan a una sociedad o a un grupo social y que abarca, además de las artes y las letras, los modos de vida, las maneras de vivir juntos, los sistemas de valores, las tradiciones y las creencias,2

Constatandoque la cultura se encuentra en el centro de los debates contemporáneos sobre la identidad, la cohesión social y el desarrollo de una economía fundada en el saber,

Afirmandoque el respeto de la diversidad de las culturas, la tolerancia, el diálogo y la cooperación, en un clima de confianza y de entendimiento mutuos, están entre los mejores garantes de la paz y la seguridad internacionales,

Aspirandoa una mayor solidaridad fundada en el reconocimiento de la diversidad cultural, en la conciencia de la unidad del género humano y en el desarrollo de los intercambios culturales,

Considerandoque el proceso de mundialización, facilitado por la rápida evolución de las nuevas tecnologías de la información y la comunicación, pese a constituir un reto para la diversidad cultural, crea las condiciones de un diálogo renovado entre las culturas y las civilizaciones,

Conscientedel mandato específico que se ha dado a la UNESCO, en el seno del sistema de las Naciones Unidas, consistente en asegurar la preservación y la promoción de la fecunda diversidad de las culturas,

Proclama los principios siguientes y aprueba la presente Declaración:

1. Entre los cuales figuran, en particular, el Acuerdo de Florencia de 1950 y su Protocolo de Nairobi de 1976,

la Convención Universal sobre Derechos de Autor de 1952, la Declaración de los Principios de Cooperación Cultural Internacional de 1966, la Convención sobre las Medidas que Deben Adoptarse para Prohibir e Impedir la Importación, la Exportación y la Transferencia de Propiedad Ilícitas de Bienes Culturales de 1970,

la Convención para la Protección del Patrimonio Mundial Cultural y Natural de 1972,

la Declaración de la UNESCO sobre la Raza y los Prejuicios Raciales de 1978, la Recomendación relativa a la condición del artista de 1980 y la Recomendación sobre la salvaguardia de la cultura tradicional y popular de 1989.

(20)

I DENTI DAD,

DIVERSI DAD

Y PLURALI SMO

ARTÍCULO

1

La diversidad cultural, patrimonio común de la humanidad

La cultura adquiere formas diversas a través del tiempo y del espacio. Esta diversidad se manifiesta en la originalidad y la pluralidad de las identidades que caracterizan los grupos y las sociedades que componen la humanidad. Fuente de intercambios, de innovación y de creatividad, la diversidad cul-tural es, para el género humano, tan necesaria como la diversidad biológica para los organismos vivos. En este sentido, constituye el patrimonio común de la humanidad y debe ser reconocida y consolidada en beneficio de las generaciones presentes y futuras.

ARTÍCULO

2

De la diversidad cultural al pluralismo cultural

En nuestras sociedades cada vez más diversifica-das, resulta indispensable garantizar una interacción armoniosa y una voluntad de convivir de personas y grupos con identidades culturales a un tiempo plurales, variadas y dinámicas. Las políticas que favorecen la inclusión y la participación de todos los ciudadanos garantizan la cohesión social, la vitali-dad de la socievitali-dad civil y la paz. Definido de esta manera, el pluralismo cultural constituye la res-puesta política al hecho de la diversidad cultural. Inseparable de un contexto democrático, el plura-lismo cultural es propicio a los intercambios cultu-rales y al desarrollo de las capacidades creadoras que alimentan la vida pública.

ARTÍCULO

3

La diversidad cultural, factor de desarrollo

La diversidad cultural amplía las posibilidades de elección que se brindan a todos; es una de las fuentes del desarrollo, entendido no solamente en términos de crecimiento económico, sino también como medio de acceso a una existencia intelectual, afectiva, moral y espiritual satisfactoria.

DIVERSI DAD CULTURAL

Y DERECHOS HUMANOS

ARTÍCULO

4

Los derechos humanos, garantes de la diversidad cultural

La defensa de la diversidad cultural es un impe-rativo ético, inseparable del respeto de la dignidad de la persona humana. Ella supone el compromiso de respetar los derechos humanos y las libertades funda-mentales, en particular los derechos de las personas que pertenecen a minorías y los de los pueblos autóc-tonos. Nadie puede invocar la diversidad cultural para vulnerar los derechos humanos garantizados por el derecho internacional, ni para limitar su alcance.

ARTÍCULO

5

Los derechos culturales, marco propicio de la diversidad cultural

Los derechos culturales son parte integrante de los derechos humanos, que son universales, indisociables e interdependientes. El desarrollo de una diversidad creativa exige la plena realización de los derechos culturales, tal como los define el Artículo 27 de la Declaración Universal de Derechos Humanos y los Artículos 13 y 15 del Pacto Internacional de Derechos Económicos, Sociales y Culturales. Toda persona debe, así, poder expresarse, crear y difundir sus obras en la lengua que desee y en particular en su lengua materna; toda persona tiene derecho a una educación y una for-mación de calidad que respete plenamente su identidad cultural; toda persona debe poder participar en la vida cultural que elija y ejercer sus propias prácticas cultu-rales, dentro de los límites que impone el respeto de los derechos humanos y de las libertades fundamentales.

ARTÍCULO

6

Hacia una diversidad cultural accesible a todos

(21)

forma electrónica– y la posibilidad, para todas las cul-turas, de estar presentes en los medios de expresión y de difusión, son los garantes de la diversidad cultural.

DIVERSI DAD CULTURAL

Y CREATIVI DAD

ARTÍCULO

7

El patrimonio cultural, fuente de la creatividad

Toda creación tiene sus orígenes en las tradiciones culturales pero se desarrolla plenamente en contacto con otras. Esta es la razón por la cual el patrimonio, en todas sus formas, debe ser preservado, valorizado y transmitido a las generaciones futuras como testimo-nio de la experiencia y de las aspiraciones humanas, a fin de nutrir la creatividad en toda su diversidad e instaurar un verdadero diálogo entre las culturas.

ARTÍCULO

8

Los bienes y servicios culturales, mercancías distintas de las demás

Frente a los cambios económicos y tecnológicos actuales, que abren vastas perspectivas para la creación y la innovación, se debe prestar una atención particular a la diversidad de la oferta creativa, a la justa considera-ción de los derechos de los autores y de los artistas, así como al carácter específico de los bienes y servicios cul-turales que, en la medida en que son portadores de iden-tidad, de valores y sentido, no deben ser considerados como mercancías o bienes de consumo como los demás.

ARTÍCULO

9

Las políticas culturales, catalizadoras de la creatividad

Las políticas culturales, en tanto que garantizan la libre circulación de las ideas y las obras, deben crear condiciones propicias para la producción y difusión de bienes y servicios culturales diversifi-cados, gracias a industrias culturales que dispongan de medios para desarrollarse en los planos local y mundial. Cada Estado debe, respetando sus obliga-ciones internacionales, definir su política cultural y aplicarla, utilizando para ello los medios de acción que juzgue más adecuados, ya se trate de apoyos concretos o de marcos reglamentarios apropiados.

DIVERSI DAD CULTURAL Y

SOLI DARI DAD I NTERNACI ONAL

ARTÍCULO

10

Reforzar las capacidades de creación y de difusión a escala mundial

Ante los desequilibrios que se producen actualmente en los flujos e intercambios de bienes culturales a escala mundial, es necesario reforzar la cooperación y la solida-ridad internacionales destinadas a permitir que todos los países, en particular los países en desarrollo y los países en transición, establezcan industrias culturales viables y competitivas en los planos nacional e internacional.

ARTÍCULO

11

Establecer relaciones de

asociación entre el sector público, el sector privado y la sociedad civil

Las fuerzas del mercado por sí solas no pueden garantizar la preservación y promoción de la diver-sidad cultural, condición de un desarrollo humano sostenible. Desde este punto de vista, conviene forta-lecer la función primordial de las políticas públicas, en asociación con el sector privado y la sociedad civil.

ARTÍCULO

12

La función de la UNESCO

La UNESCO, por su mandato y sus funciones, tiene

la responsabilidad de:

a- promover la consideración de los principios enunciados en la presente Declaración en las estrate-gias de desarrollo elaboradas en el seno de las diversas entidades intergubernamentales;

b- constituir un instrumento de referencia y de concertación entre los Estados, los organismos inter-nacionales gubernamentales y no gubernamentales, la sociedad civil y el sector privado para la elaboración conjunta de conceptos, objetivos y políticas en favor de la diversidad cultural;

c- proseguir su acción normativa y su acción de sensibilización y de desarrollo de capacidades en los ámbitos relacionados con la presente Declaración que corresponden a sus esferas de competencia;

(22)

ORIENTACIONES PRINCIPALES DE UN PLAN DE ACCIÓN

PARA LA APLICACIÓN DE LA DECLARACIÓN UNIVERSAL

DE LA UNESCO SOBRE LA DIVERSIDAD CULTURAL

Los Estados M iembros se comprometen a tomar las medidas apropiadas para difundir ampliamente la Declaración de la UNESCO sobre la diversidad cultural y fomentar su aplicación efectiva, cooperando en particular con miras a la realización de los siguientes objetivos:

1 Profundizar el debate internacional sobre los problemas relat ivos a la diversidad cult ural, en part icular los que se refi eren a sus vínculos con el desarrollo y a su infl uencia en la formulación de polít icas, a escala t ant o nacional como int ernacional; profundizar en part icular la refl exión sobre la conveniencia de elaborar un inst rument o jurídico int ernacional sobre la diversidad cult ural.

2 Desarrollar la defi nición de los principios, normas y práct icas en los planos nacional e int ernacional, así como de los medios de sensibilización y las formas de cooperación más propicios a la salvaguardia y a la promoción de la diversidad cult ural.

3 Favorecer el int ercambio de conocimient os y de las práct icas recomendables en mat eria de pluralismo cult ural con miras a facilit ar, en sociedades diversifi cadas, la inclusión y la part icipación de las personas y de los grupos que proceden de horizont es cult urales variados.

4 Avanzar en la comprensión y la clarifi cación del cont enido de los derechos cult urales, considerados como part e int egrant e de los derechos humanos.

5 Salvaguardar el pat rimonio lingüíst ico de la humanidad y apoyar la expresión, la creación y la difusión en el mayor número posible de lenguas.

6 Foment ar la diversidad lingüíst ica –respet ando la lengua mat erna– en t odos los niveles de la educación, dondequiera que sea posible, y est imular

el aprendizaje del plurilingüismo desde la más t emprana edad.

7 Alent ar, a t ravés de la educación, una t oma de conciencia del valor posit ivo de la diversidad cult ural y mejorar, a est e efect o, t ant o la formulación de los programas escolares como la formación de los docent es.

8 Incorporar al proceso educat ivo, t ant o como sea necesario, mét odos pedagógicos t radicionales, con el fi n de preservar y opt imizar los mét odos cult uralment e adecuados para la comunicación y la t ransmisión del saber.

9 Foment ar la “alfabet ización elect rónica” y acrecent ar el dominio de las nuevas tecnologías de la información y de la comunicación, que deben considerarse al mismo t iempo como disciplinas de enseñanza y como inst rument os pedagógicos capaces de reforzar la efi cacia de los servicios educat ivos.

10Promover la diversidad lingüíst ica en el espacio numérico y foment ar el acceso grat uit o y universal, a t ravés de las redes mundiales, a t odas las informaciones que pert enecen al dominio público.

(23)

y facilit ando a la vez la circulación elect rónica de los product os cult urales endógenos y el acceso de dichos países a los recursos numéricos de orden educat ivo, cult ural y cient ífi co, disponibles a escala mundial.

12Est imular la producción, la salvaguardia y la difusión de cont enidos diversifi cados en los medios de comunicación y las redes mundiales de información y, con est e fi n, promover la función de los servicios públicos de radiodifusión y de t elevisión en la elaboración de producciones audiovisuales de calidad, favoreciendo en part icular el est ablecimient o de mecanismos cooperat ivos que facilit en la difusión de las mismas.

13Elaborar polít icas y est rat egias de preservación y valorización del pat rimonio cult ural y nat ural, en part icular del pat rimonio oral e inmat erial, y combat ir el t ráfi co ilícit o de bienes y servicios cult urales.

14Respet ar y prot eger los sist emas de conocimient o t radicionales, especialment e los de las poblaciones aut óct onas; reconocer la cont ribución de los conocimient os t radicionales a la prot ección del medio ambient e y a la gest ión de los recursos nat urales, y favorecer las sinergias ent re la ciencia moderna y los conocimient os locales.

15Apoyar la movilidad de creadores, art ist as, invest igadores, cient ífi cos e int elect uales y el desarrollo de programas y de asociaciones int ernacionales de invest igación, procurando al mismo t iempo preservar y aument ar la capacidad creat iva de los países en desarrollo y en t ransición.

16Garant izar la prot ección de los derechos de aut or y de los derechos conexos, con miras a foment ar el desarrollo de la creat ividad cont emporánea y una remuneración just a del t rabajo creat ivo, defendiendo al mismo t iempo el derecho público de acceso a la cult ura, de conformidad con el Art ículo 27 de la Declaración Universal de Derechos Humanos.

17Ayudar a la creación o a la consolidación

de indust rias cult urales en los países en desarrollo y los países en t ransición y, con est e propósit o, cooperar en el desarrollo de las infraest ruct uras y las compet encias necesarias, apoyar la creación de mercados locales viables y facilit ar el acceso de los bienes cult urales de dichos países al mercado mundial y a los circuit os de dist ribución

int ernacionales.

18Elaborar polít icas cult urales que promuevan los principios inscrit os en la present e Declaración, ent re ot ras cosas mediant e mecanismos de apoyo a la ejecución y/o de marcos reglament arios apropiados, respet ando las obligaciones int ernacionales de cada Est ado.

19Asociar est rechament e los diferent es sect ores de la sociedad civil a la defi nición de las polít icas públicas de salvaguardia y promoción de la diversidad cult ural.

20Reconocer y foment ar la cont ribución que el sect or privado puede aport ar a la valorización de la diversidad cult ural y facilit ar, con est e propósit o, la creación de espacios de diálogo ent re el sect or público y el privado.

Los Est ados M iembros recomiendan al Direct or General que al ejecut ar los programas de la UNESCO t ome en consideración los objet ivos enunciados en el present e Plan de Acción, y que lo comunique a los organismos del sist ema de las Naciones Unidas y demás organizaciones int ergubernament ales y no gubernament ales int eresadas, con miras a ref orzar la sinergia de las medidas que se adopt en en f avor de la diversidad cult ural.

(24)

ВСЕОБЩАЯ

ДЕКЛАРАЦИЯ

ЮНЕСКО О

КУЛЬТУРНОМ

РАЗНО-ОБРАЗИИ

Принята 31-й сессией Генеральной конференции ЮНЕСКО

ПАРИЖ,2 НОЯБРЯ2001 г.

ВСЕОБЩАЯ

ДЕКЛАРАЦИЯ

ЮНЕСКО

(25)

"Культурное богатство мира –

разнообразие,проявляющееся в диалоге"

Всеобщая декларация ЮНЕСКО о культурном разнообразии была единогласно

принята в весьма необычной обстановке. Это произошло сразу вслед за событиями

11 сентября 2001 г.,и Генеральная конференция ЮНЕСКО,собравшаяся тогда

на свою 31-ю сессию,стала первой встречей на уровне министров,которая состоялась

после этих ужасных событий. Принятие Декларации дало государствам возможность

подтвердить свою убежденность в том,что межкультурный диалог является

наилучшим залогом мира,и категорически отвергнуть тезис о неизбежности

конфликтов между культурами и цивилизациями.

Международное сообщество впервые получает документ такого масштаба.

Он возводит культурное разнообразие в ранг "общего достояния человечества",

которое "также необходимо для человечества,как биоразнообразие живой природы",

а его защита рассматривается как этический императив,неотделимый от уважения

достоинства человеческой личности.

Декларация направлена на сохранение культурного разнообразия в качестве живого

и,следовательно,возобновляемого сокровища,которое должно восприниматься

не как застывшее наследие,а как процесс,гарантирующий выживание человечества;

она имеет также целью предотвращение проявлений сегрегации и фундаментализма,

которые во имя культурных различий делают их предметом культа,что тем самым

противоречит самой идее Всеобщей декларации прав человека.

Всеобщая декларация о культурном разнообразии устанавливает принцип того,

что каждый человек должен признавать не только различия во всех их формах,

но и многообразие таких самобытных различий в обществах,которые сами

характеризуются плюрализмом. Только так можно сохранить культурное

разно-образие как развивающийся процесс и возможность для самовыражения,творчества

и обновления. Таким образом,утратила актуальность дискуссия между странами,

утверждающими,что предметы и услуги культурного назначения,"которые,будучи

носителями самобытности,ценностей и смысла,не должны рассматриваться как

обычные предметы или потребительские товары",и теми государствами,которые

хотели бы содействовать расширению культурных прав. Оба эти подхода сочетаются

в данной Декларации,где продемонстрирована причинно-следственная связь,

объединяющая эти две дополняющие друг друга концепции. Одно не может

существовать без другого.

Эта Декларация наряду с основными положениями Плана действий может быть

прекрасным инструментом развития,способным придать глобализации гуманный

характер. В ней,безусловно,сформулированы не предписания,а общие направления

деятельности,которые должны найти отражение в новаторской политике,

проводимой государствами-членами в сложившихся у них конкретных условиях

на основе партнерства с частным сектором и гражданским обществом.

Эта Декларация,которая замкнутости фундаментализма противопоставляет

перспективу более открытого,творческого и демократического мира,отныне входит

в число основополагающих документов новой этики,пропагандируемой ЮНЕСКО

в начале XXI века. Я хотел бы пожелать,чтобы однажды она обрела такую же силу,

как и Всеобщая декларация прав человека.

Коитиро Мацуура

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