CONTRAT DE BAIE
DES GOLFES DE LERINS
ANTIBES
JUAN LES
PINS
LA
ROQUETTE
SUR SIAGNE
AURIBEAU
SUR SIAGNE
THEOULE
Antibes Juan les Pins
Auribeau sur Siagne
Cannes
Le Cannet
Grasse
Mandelieu la Napoule
Mouans-Sartoux
Mougins
Pégomas
La Roquette sur Siagne
Théoule sur Mer
S I G L E
Syndicat Intercommunal
du Contrat de Baie
SOMMAIRE
1 - LE CONTRAT DE BAIE DES GOLFES DE LERINS
2 - QUEL TERRITOIRE POUR QUELLE GESTION DE L'EAU
2 - 1 - Un Contrat pour un territoire
Le
périmètre
La situation démographique et économique
Des territoires limitrophes engagés dans la gestion du littoral et des milieux
2 - 2 - Une gestion de l’eau à plusieurs niveaux
A l’échelle européenne, la Directive Cadre sur l’Eau … et les autres
A l’échelle nationale : la Loi Littoral et le Grenelle de la mer
A l’échelle du Bassin : le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée
A l’échelle locale : une gestion de l’eau organisée
A l’échelle locale : une gestion de l’eau partagée
3 - UNE DEMARCHE CONCERTEE
3 - 1 - Un fonctionnement structuré
Un Comité de Baie pour piloter la démarche
Une
structure
porteuse
dédiée
Une démarche initiée dans la concertation
La
Concertation
jusqu’au
bout
3 - 2 - Quels objectifs pour le Contrat de Baie ?
Un
diagnostic
du
territoire
Les enjeux et objectifs de la démarche
3 - 3 - Des études pour compléter le diagnostic
L’étude
hydrosédimentaire
L’étude
de
l’écologie
marine
D’autres études pour améliorer les connaissances
4 - UN PROGRAMME D’ACTIONS POUR REPONDRE AUX ENJEU
X
4 -1 - VOLET A : Qualité des milieux
A1- Améliorer la gestion des eaux usées
A2 - Réduire les pollutions non domestiques
A3 - Lutter contre les pollutions et les inondations issues des réseaux pluviaux
A4 - Lutte contre les pollutions dans les ports et sur le littoral
A5 - Préserver et restaurer les milieux
4 - 2 - VOLET B - Valorisation des milieux littoraux, marins et aquatiques
B1 - Lutter contre l’érosion des côtes
B2 - Mouillages organisés et balisages écologiques
B3 - Mise en valeur et environnement du littoral
B4 - Valorisation environnementale des activités humaines
B5 - Améliorer les connaissances sur les milieux
4 - 3 - VOLET C- Communication et valorisation de l’information
C1
-
Animer
le
Contrat
de
Baie
C2 - Se donner les moyens d’informer et sensibiliser
C3 - Eduquer les scolaires à l’environnement
C4 - Eduquer le public à l’environnement
4 - 4 - Un programme d’actions cohérent
Répartition
des
actions
par
volet
Répartition des actions par maître d’ouvrage
Répartition
des
actions
par
territoire
4 - 5 - Des réponses adaptées
Aux recommandations du Comité d’Agrément
Aux
stratégies
européenne
et
nationale
Au SDAGE et à son Programme de Mesures
Aux
enjeux
locaux
5 - UN ACTE D’ENGAGEMENT
6 - LES ACTIONS EN ACTION
1
Une volonté commune pour l'avenir
Le Président du Comité de Baie,
Alain GUMIEL
Le littoral et la mer sont des atouts majeurs pour nos communes, tant du point de
vue patrimonial, que du cadre de vie ou de l'économie locale. C'est ce littoral qui fait
la spéciicité et le charme de la Côte d'Azur : un endroit dynamique où il fait bon vivre,
travailler ou venir en vacances. Mais la protection de l'environnement n'est pas qu'une
affaire de préservation de notre cadre de vie, c'est aussi une question vitale pour notre
avenir et celui de notre planète.
C'est pourquoi nous avons œuvré tous ensemble, solidairement, à élaborer ce projet de
Contrat de Baie, à le développer et à le faire aboutir. Issu d'une volonté forte et partagée,
le dossier déinitif du Contrat de Baie a nécessité une importante mobilisation des douze
communes concernées, mais aussi de l'ensemble des acteurs locaux, départementaux et
régionaux, dans la perspective de valoriser le littoral et son arrière pays en préservant
notre environnement.
Ce dossier déinitif présente l'ensemble des enjeux liés au littoral, à la mer et aux
milieux aquatiques locaux, et les solutions proposées pour y répondre. Elaboré dans
la concertation, il n'est pas une in en soi mais a pour vocation de préparer l'avenir de
notre territoire en coordonnant et en organisant les actions menées dans le cadre de la
préservation et de la valorisation des milieux.
Un dossier pour programmer
Le développement économique et touristique de la Côte d’Azur s’est appuyé sur la richesse et la
qualité de son milieu marin. Conscientes de la fragilité du milieu littoral et des enjeux qu’il représente
pour l’économie de l’ouest des Alpes-Maritimes, douze communes (Antibes, Auribeau sur Siagne,
Cannes, Grasse, La Roquette sur Siagne, Le Cannet, Mandelieu la Napoule, Mouans-Sartoux, Mougins,
Pégomas, Théoule sur Mer, Vallauris) se sont lancées dans une démarche globale de Contrat de Baie
ain de gérer ces milieux à l'échelle globale.
Cette démarche permettra d’apporter des réponses aux pressions de plus en plus fortes qui
s’exercent sur le littoral.
Le Contrat de Baie constitue pour ces communes un outil commun opérationnel de gestion intégrée
et raisonnée de la ressource et des usages du milieu naturel et marin. Il permet notamment :
• De conduire des actions cohérentes pour maintenir ou améliorer la qualité des eaux,
• De préserver et valoriser les écosystèmes littoraux.
• D’assurer un développement socio-économique respectueux de l’environnement.
• De sensibiliser et d’informer le public au respect des milieux marins.
Trois objectifs ont été ixés en concertation pour cette démarche :
• Disposer d’une mer de qualité et préserver la richesse naturelle du milieu marin.
• Préserver les milieux naturels et humains sans freiner le développement économique.
La concrétisation du Contrat de Baie permettra aux 12 communes concernées de mettre en œuvre
un programme d’actions qui doivent permettre de préserver et d’améliorer le milieu marin, les cours
d’eaux et les milieux naturels dans les communes du bassin versant.
La démarche est menée en étroite collaboration technique avec les services de l’Etat, l’Agence de
l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse, la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement
et du Logement (DREAL PACA), la Mission Inter-Services de l’Eau (MISE 06), la Direction
Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM 06) le Conseil Général des Alpes-Maritimes et
le Conseil Régional PACA.
Les partenaires publics participent également aux inancements des actions qui seront retenues ainsi
2
2 - 1
Un Contrat pour un territoire
QUEL PERIMETRE ?
Le territoire du Contrat de Baie s’articule autour de trois éléments indissociables que sont les leuves côtiers dont la Siagne, le littoral des Golfes de la Napoule et de Juan, et les îles de Lérins situées à la jonction de ces deux golfes.
Ce périmètre permet ainsi la prise en compte des principaux problèmes des deux golfes et du bassin versant associé. Il s’intéresse en effet à la frange littorale ainsi qu’à la partie du bassin versant susceptible d’engendrer les lux de pollution les plus importants par rapport à une logique de préservation de la qualité environnementale des deux golfes.
Le territoire du Contrat de Baie recouvre donc :
• pour la partie terrestre, le bassin versant aval de la Siagne associé aux bassins versant secondaires des nombreux vallons littoraux. Cela représente une supericie de 216 km², îles comprises, soit moins de la moitié du bassin versant hydrographique de la Siagne (520 km²).
Les masses d'eau concernées sont :
FRDR11514 Riou de l'argentière
FRDR95a La Siagne du barrage de Tanneron au parc d'activité de la Siagne FRDR95b La Siagne du parc d'activité de la Siagne à la mer
FRDR10085 Rivière la Grande Frayère FRDR11997 Rivière la Mourachonne
• pour la partie marine, l’intégralité de la zone homogène n°28 du SDAGE Rhône Méditerranée Corse, correspondant à un linéaire côtier de 37,5 km (îles comprises) entre la Pointe Notre Dame à l’Ouest (Commune de Théoule) et le Cap d’Antibes à l’Est.
Les masses d'eau concernées sont :
GOLFE DE LA NAPOULE
GOLFE DE JUAN
Pointe de l’Aiguille
Pointe de l’Esquillon Pointe Notre Dame
Cap de la Croisette
Cap d’Antibes
Iles de Lérins
100 m
0 1 2 km
Cours d‘eau permanent Cours d’eau temporaire
Zone homogène 28 du SDAGE
Canal
Périmètre du Contrat de Baie N
Bassin versant de la Siagne
Petite et Grande
Frayère Vallon des Eucalyptus
Vallon de Roquebillière
La Rague Riou de
l’Argentière
Béal
La Siagne Le Béal
La Mourachonne
La Frayère
Le Riou Fer
Canal de la Siagne
Masses d’eau
Grande Frayère
Riou de l’Argentière
Siagne Mourachonne
Ouest Fréjus - Pointe de la Galère
En termes administratifs, le périmètre du Contrat de baie comprend au total 12 communes du littoral et du bassin versant :
• L’ensemble des communes littorales situées entre les communes de Théoule sur Mer et d'Antibes Juan les Pins.
• Les communes du bassin versant aval de la Siagne et de ses afluents, soit l'aval de la commune de Grasse.
Ce périmètre recoupe également les périmètres des deux communautés d’agglomération de l'ouest des Alpes maritimes :
La commune d’Antibes représente un cas particulier dans la mesure où une partie de son bassin versant est située dans la zone homogène voisine. Ainsi seuls 50% de son territoire est inclus dans le périmètre du Contrat de Baie.
Communes participant au Contrat de Baie
Auribeau sur Siagne Gestion des espaces naturels et forestiers
Mouans Sartoux
Grasse Lutte contre la pollution
Pégomas
La Roquette sur Siagne Planification urbaine
Développement économique Aménagement de l'espace
Antibes Juan les Pins, Equilibre social de l'habitat Politique de la ville
Vallauris Golfe Juan Voirie communautaire
Lutte contre la pollution de l'air et les nuisances sonores Elimination et valorisation des déchets ménagers
Compétences
Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis
CASA
Communauté d'Agglomération Pôle Azur Provence
CAPAP
SITUATION DES 12 COMMUNES
GRASSE
MOUANS
SARTOUX
MOUGINS
ANTIBES
JUAN LES PINS
VALLAURIS
GOLFE JUAN
LE CANNET
CANNES
MANDELIEU
LA NAPOULE
AURIBEAU
SUR
SIAGNE
GOLFE DE
LA NAPOULE
GOLFE DE
JUAN
Pointe de l’Aiguille
Pointe de l’Esquillon Pointe Notre Dame
Cap de la Croisette
Cap d’Antibes
Iles de Lérins
PEGOMAS
LA ROQUETTE
SUR SIAGNE
THEOULE
SUR MER
100 m SAINT RAPHAEL FREJUS TANNERON VALBONNE LE ROURET CHATEAUNEUF DE GRASSE SAINT VALLIER DE THIEY BIOT VILLENEUVE LOUBET CAGNES SUR MER PEYMEINADE CABRISLE BAR SUR LOUP
OPIO ROQUEFORT LES PINS LA COLLE SUR LOUP SAINT PAUL
CAPAP : Communauté d’Agglomération Pôle Azur Provence
N
LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE
Population :
La répartition et les tendances de la population du périmètre du Contrat de Baie sont marquées par :
• une forte concentration sur le littoral ainsi qu’un foyer important représenté par la commune de Grasse dans le moyen pays,
• une augmentation régulière de la population sur la frange littorale,
• une croissance démographique du bassin versant qui semble s'étendre de plus en plus vers l'amont.
Cette évolution entraîne une situation double :
• une forte pression sur le milieu littoral liée à l'importance de la population, notamment en période estivale,
• un possible rééquilibrage de la population à l'échelle du bassin versant qui engendrerait des investissements importants en infrastructures et superstructures de la part des communes situées en arrière du littoral.
Occupation de l’espace, activités :
Le périmètre du Contrat de Baie est à dominante urbaine. En dehors du corridor de la vallée de la Siagne et de quelques "poches" de verdure présentes sur le Cap d’Antibes, le Massif de la Croix des Gardes à Cannes, la commune de Théoule (Estérel) ainsi que sur les îles de Lérins, l’emprise des espaces naturels est faible.
L’attrait de la frange littorale mais également les contraintes dues au relief ont conduit à un développement linéaire, à l’image des voies de communication terrestres dont l’emprise marque fortement le littoral (réseau routier et autoroutier, réseau ferré, aéroport de Cannes-Mandelieu).
Population 1999 Population 2008
(INSEE) (INSEE)
Antibes Juan les Pins 72 412 76 994
Auribeau sur Siagne 2 612 2 847
Cannes 67 304 72 939
Grasse 43 874 51 580
La Roquette sur Siagne 4 445 4 976
Le Cannet 42 158 40 940
Mandelieu la Napoule 17 870 21 192
Mouans-Sartoux 8 889 10 290
Mougins 16 051 19 703
Pégomas 5 794 6 438
Théoule sur Mer 1 296 1 556
Vallauris Golfe Juan 25 773 29 111
Communes
Le littoral constitue une destination de villégiature privilégiée pour une clientèle nationale mais aussi internationale (fonctions balnéaires importantes, plaisance et activités nautiques, sites touristiques de renommée internationale) mais également un bassin d’emploi important. Ainsi, la frange littorale concentre la majeure partie de l’urbanisation. Théoule-sur-Mer et le Cap d’Antibes se distinguent toutefois par la présence d'espaces naturels importants.
L’urbanisation s’est aussi diffusée en amont, en particulier dans la vallée de la Siagne. On peut ainsi distinguer :
• En amont de la zone, le "Pays de Grasse" dont les fonctions sont essentiellement industrielles, commerciales et résidentielles (communes de Grasse, Mouans-Sartoux, Auribeau-sur-Siagne, Pégomas). Ce secteur est marqué par un profond mitage de l'espace où s'entremêlent espaces agricoles, zones urbaines et secteurs boisés. Cette organisation de l'espace résulte de la présence du centre économique grassois et de l'augmentation de la pression foncière liée à l’habitat. Cela se traduit par une désorganisation des territoires agricoles originels qui se trouvent progressivement absorbés par l'espace urbanisé.
DES TERRITOIRES LIMITROPHES ENGAGES
DANS LA GESTION DU LITTORAL ET DES MILIEUX
L'Est du Département des Alpes Maritimes est couvert par deux démarches similaires au Contrat de Baie des Golfes de Lérins :
• D'Antibes à Cap d'Ail : le Contrat de baie d'Azur.
• De Menton à Bordighera (Italie) : une démarche transfrontalière.
D'autres démarches locales visant à protéger les milieux sont en cours sur le territoire du Contrat de Baie :
• Le site NATURA 2000 en mer "Baie et Cap d'Antibes - Iles de Lérins"
• Le SAGE de la Siagne
Le Contrat de Baie d'Azur : la démarche jumelle
Le Contrat de Baie d'Azur rassemble, autour d’un objectif commun de préservation et de gestion de 75 km de littoral, les dix communes littorales d’Antibes à Cap d’Ail (Antibes, Villeneuve-Loubet, Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var, Nice, Villefranche-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Beaulieu-sur-Mer, Eze, Cap d’Ail) et les bassins versants associés également engagés dans des démarches de gestion des milieux aquatiques (contrat de rivière des Paillons, de la Basse Vallée du Var et de la Cagne, Schéma d’Aménagement Global du Loup et programme de gestion de la Brague). Cette démarche est animée par la direction de l’environnement de la Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur, en étroite collaboration avec Villeneuve-Loubet et Antibes.
Une première phase s’est terminée en mars 2005 par la présentation du dossier préalable devant la commission d’agrément du comité de bassin Rhône-Méditerranée pour une validation de la démarche. A partir de la synthèse des données existantes et de la concertation avec les principaux acteurs, ce dossier reprenait l’état des lieux/diagnostic du territoire avec la reconnaissance des enjeux, la prescription des propositions techniques et des actions à entreprendre nécessaires à la sauvegarde du milieu et de ses usages.
Parallèlement, a été élaboré un premier projet de plan d'actions qui représente l’expression des réalisations que les collectivités souhaitent mettre en œuvre ensemble compte tenu des enjeux autour des objectifs de gestion communs :
ZOOM SUR
LA COMMUNE D'ANTIBESLa ville d’Antibes a la particularité d’être répartie sur les Contrats de Baie d’Azur et des Golfes de Lérins. Les diffé -rentes réunions entre les deux démarches et échanges avec la commune d'Antibes ont permis de préciser, dans un souci de clarté, que les actions concernant :
• le territoire situé à l’Ouest du Cap d’Antibes, sont inscrites au Contrat de Baie des Golfes de Lérins (projet
de renaturation du littoral et de création d’un sentier de randonnée aquatique à l’Anse du Crouton),
• le territoire à l’Est du Cap d’Antibes, sont inscrites au Contrat de Baie d’Azur (secteur de la station
d’épuration, Cap d’Antibes, Quartier Saint-Claude…)
• l’ensemble du territoire antibois, sont présentées
dans les deux contrats de baie mais proposées au
inancement des partenaires dans le Contrat de Baie d'Azur (gestion des eaux pluviales, des eaux usées, des
vallons côtiers…)
• maintenir et améliorer la qualité du milieu marin,
• p ro t é g e r e t v a l o r i s e r l e p a t r i m o i n e n a t u r e l ,
• développer et organiser les usages de manière équilibrée et respectueuse de l’environnement,
• mettre en place le Contrat de Baie en collaboration étroite avec les démarches de gestion en cours ou en projet sur les leuves côtiers,
Le 18 mars 2005, la démarche "Contrat de Baie Antibes-Cap d’Ail" a obtenu l’agrément provisoire de cette commission. Cet agrément a été une première réussite collective résultant de la participation active de tous. Il valide cette phase préalable et valorise la vocation d’un projet commun visant à la préservation de notre environnement et de son attractivité.
Suite à cette labellisation, la phase dite "déinitive" a permis de poursuivre la dynamique engagée avec :
• la réalisation de deux études complémentaires primordiales : "analyse et cartographie des biocénoses marines" (2007), "bilan, analyse et préconisations sur le phénomène érosif" (2008-2009) réalisées sur l'ensemble du littoral concerné,
• la mise en place du Comité de Baie, instance de décision, par arrêté préfectoral du 29 mai 2007, modiié par arrêté du 25 octobre 2010 et la création de la conférence intercommunale, structure de gouvernance, entre Nice Côte d'Azur, Antibes et Villeneuve-Loubet.
Parallèlement, le travail de concertation a abouti à un programme d’une centaine d’actions qui se répartit selon trois volets : maintenir et améliorer la qualité des eaux, préserver l’environnement et organiser les usages, sensibiliser à la qualité environnementale et animer la démarche. La trentaine de maîtres d’ouvrages est représentative de l’ensemble des institutions et des acteurs œuvrant sur le milieu littoral : collectivités locales, services de l’Etat, organismes consulaires, universités, associations…
1
Contrat
de baie
d’Azur
d’Antibes à Cap d’Ail et les bassins versants associés
Dossier définitif
Version juin 2011
Le dossier définitif du Contrat de baie d'Azur a obtenu l'agrément du Comité d'Agrément du bassin Rhône Méditerranée le 24 juin 2011.
A l'Est du département, une gestion transfrontalière du littoral
La Communauté d’Agglomération de la Riviera Française (CARF) a débuté la mise en place d’une démarche de gestion intégrée de la zone côtière suite à l’appel à projets Gestion Intégrée de la Zone Côtière (G.I.Z.C.) de la DIACT (ex DATAR) en 2005. Le territoire concerné constitue une bande littorale (45 km de long dont 20 km en Italie) allant de Cap Ampeglio, commune de Bordighera (Italie) à Fontvieille (Principauté de Monaco) et le bassin versant de la Roya, de Tende (Italie) à Vintimille (Italie). Cette démarche associe pour la partie française, la Communauté d’Agglomération de la Riviera Française qui pilote le projet, les communes de Roquebrune-Cap Martin et Menton, et pour la partie italienne les communes de Ventimiglia, Vallecrosia, Camporosso, et Bordighera.
Sur ce territoire, les enjeux sont les suivants :
• Les enjeux relatifs à l’équilibre des écosystèmes et à la conservation de la biodiversité.
• Les enjeux relatifs à l’aménagement du territoire et des usages.
La démarche de Gestion Intégrée de la Zone Côtière consiste donc, à travers une meilleure prise en compte des risques de pollution marine, à la mise en place, à l’échelle d’une baie et d’un bassin versant transfrontalier, d’une collaboration pérenne entre les acteurs de cette zone tripartite.
Cette démarche est basée sur trois objectifs :
• La mise en place d’une chaîne d’alerte et d’une entraide opérationnelle entre les collec-tivités locales en charge de la lutte contre les pollutions à terre qui s’est concrétisée par la signature, en octobre 2010, d’une convention opérationnelle de coordination des moyens en cas de pollution sur la baie transfrontalière.
• La réalisation d’un état des lieux et d’un diagnostic de la baie et de son bassin versant en préalable à la mise en oeuvre si nécessaire d’un outil spéciique de gestion intégrée dans un contexte transfrontalier (cette étude, terminée en août 2009, présente un diagnostic transversal de la bande côtière à l’arrière-pays incluant la totalité des bassins versants hydro-graphiques de la baie de Bordighera (Italie) à Menton (France) et Monaco, dont le plus important est celui de la Roya).
• La mise en place d’un partage d’informations environnementales et de données géoréférencées (Système d’Information Géographique).
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NATURA 2000 "Baie et Cap d'Antibes - Iles de Lérins" : un site au cœur du Contrat de BaieLe site NATURA 2000 "Baie et Cap d'Antibes - Iles de Lérins" couvre une partie importante du périmètre du Contrat de Baie. Ce site s'étend des îles de Lérins à Villeneuve-Loubet avec une extension dans le prolongement du Cap d'Antibes, pour sa partie marine. Il englobe ainsi l'intégralité du Golfe de Juan. Sa partie terrestre ne représente que 2% de la supericie du site, et comprend les îles de Lérins,et la côte rocheuse du Cap d'Antibes ainsi que le Bois de la Garoupe et le site du Fort Carré.
Un comité de pilotage (COPIL) regroupant les Services de l'Etat, les Collectivités concernées, les usagers professionnels et de loisirs, les associations ainsi que les scientiiques, a été créé le 20 octobre 2010. Ce COPIL a désigné la Commune d'Antibes en tant qu'opérateur de ce site.
L'opérateur a pour mission de réaliser, avec l'appui de groupes de travail locaux, un document d'objectifs (DOCOB). Ce dernier va permettre, en s'appuyant sur des diagnostics naturalistes et socio-économiques, de déinir avec tous les acteurs, les enjeux et objectifs de conservation des habitats et espèces, puis de ixer des préconisations de gestion.
C'est donc une démarche en trois temps qui vient d'être initiée sur toute cette zone :
• Observer : établir un état des lieux du site (état initial de référence) portant à la fois sur les caractéristiques biologiques et socio- économiques.
• Comprendre : analyser et expliquer l'état actuel du site, déinir et hiérarchiser les enjeux et objectifs de conservation.
• Proposer : déinir les objectifs et la stratégie de gestion, prévoir les mesures permettant d'atteindre ces objectifs, déinir des priorités et le dispositif inancier correspondant.
Le réseau Natura 2000 a pour objectif de favoriser le maintien de la biodiversité, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, dans une logique de développement durable. Ces objectifs étant très proches de ceux du Contrat de baie, de nombreux échanges ont eu lieu et auront lieu entre les porteurs des deux démarches ain de coordonner et de mutualiser les actions menées par chacun.
2000
arte :
km
km 10 km
tion
Liens
exique te de
ZOOM SUR
LE SITE NATURA 2000 BAIE ET CAP D'ANTIBES - ILES DE LERINS
Concernant la partie terrestre :
Les milieux naturels, en mosaïque sur ce site, sont encore bien conservés et abritent diverses espèces patrimoniales. Les falaises abritent de très beaux groupements végétaux des falaises calcaires aérohalines, caractérisés par de nombreuses espèces rares.
Concernant la partie marine :
Comprend les eaux côtières, pourvues de grands ensembles d'herbiers sur roches, témoins de la qualité du milieu, ainsi que divers
autres habitats marins remarquables (coralligène, grottes sous-marines,
etc.).
Comprend également une extension au large (jusqu'à -1623 m)
incluant des tombants et pentes, parfois abruptes, du canyon du Var au droit du cap, susceptibles de comporter certains types de récifs qui se rencontrent jusqu’à plus de 1000 mètres de profondeur. Ce secteur est régulièrement fréquenté par des troupes de taille variable de grands dauphins comme en témoignent les données
récentes d’une campagne 2007 (Centre de recherche sur les Cétacés). La zone plus au large, au niveau des ruptures de pentes et des grands
fonds est très régulièrement fréquentée par plusieurs autres espèces
de mammifères marins (rorqual commun, cachalot, dauphin bleu et
Un SAGE pour la Siagne
Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sont des outils stratégiques de planiication à long terme, à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente, dont le principal objectif est la recherche d’un équilibre durable entre la protection des milieux aquatiques et la satisfaction des usages.
Suite aux conclusions du SDAGE 2009, l’Etat a demandé qu’un SAGE soit élaboré sur la Siagne pour protéger ce "château d’eau" tant sollicité par les différents usages (alimentation en eau potable, hydroélectricité, etc.)
Ainsi, le 31 mars 2010, le SIIVU de la Haute Siagne s’est vu conier oficiellement par les sous-préfectures de Grasse et de Draguignan, la responsabilité du portage de la démarche SAGE Siagne.
Ain de s'engager dans cette démarche, le SIIVU de la Haute Siagne avait signé dès mars 2007 une convention avec le Syndicat de la Siagne et de ses Afluents (SISA), ain d'œuvrer pour un développement réellement durable du bassin versant grâce aux compétences complémentaires des deux syndicats.
Le lancement oficiel du SAGE devant les représentants des institutions, des associations et des élus des communes concernées a eu lieu le 7 juillet 2010, en la mairie de Saint Cézaire sur Siagne.
Le SAGE Siagne s’intéresse à l’ensemble du bassin versant de la Siagne et de ses afluents. Deux départements sont concernés : le Var et les Alpes-Maritimes.
La démarche est actuellement dans sa phase d’émergence, avec une première étape réalisée : la rédaction d’un dossier préliminaire et la consultation des communes, conseils généraux et conseil régional sur le périmètre. Le dossier préliminaire a été présenté pour avis au comité d'Agrément de Bassin Rhône-Méditerranée. Il y a reçu un avis favorable le 24 juin 2011 ainsi que la validation du périmètre proposé.
2 - 2
Une gestion de l'eau à plusieurs niveaux
A L'ECHELLE EUROPEENNE,
LA DIRECTIVE CADRE SUR L'EAU ... ET LES AUTRES
La Directive Cadre sur l'Eau (DCE) européenne du 23 octobre 2000 établit un cadre pour une politique
globale communautaire dans le domaine de l'eau.
C'est l'élément majeur de la réglementation européenne concernant la protection globale des ressources en eaux douces, saumâtres, ou salées, supericielles ou souterraines, de transition et côtières. Cette directive vise donc à prévenir et à réduire la pollution de l'eau, à promouvoir son utilisation durable, à protéger l'environnement, et à améliorer l'état des écosystèmes aquatiques.
Elle ixe un objectif de "bon état écologique" pour 2015 sur l'ensemble des milieux aquatiques et des bassins-versants associés, par masse d'eau identiiée. Ain d'atteindre cet objectif, la gestion de l'eau est organisée par bassin versant avec une planiication et une programmation de mesures en fonction des échéances ixées pour chaque masse d'eau.
L'état d'une masse d'eau est quantiié par 2 paramètres :
• L'état chimique
• L'état écologique
Le "bon état" est atteint lorsque l'état ou le potentiel écologique et l’état chimique sont bons ou très bons.
ZOOM SUR
LA DIRECTIVE CADRE SUR L'EAU
Transposée en droit français en 2004, la D.C.E ixe une méthode de travail et des
objectifs jusqu’en 2015.
La déinition des objectifs généraux et du cadre de mise en œuvre de la Directive
2000/60 du 23 octobre 2000, transposée en droit français en 2004, sont les suivants :
• Objectif fondamental : établir un cadre pour la protection des eaux
entrant dans le champ d'application
• Objectifs environnementaux : atteindre le bon état écologique des masses d'eau supericielles d’ici 2015. Des dérogations sont envisageables pour cer -taines masses d’eau risquant de ne pas atteindre cet objectif pour 2015.
Eaux Superficielles
Etat écologique (physicochimie, biologie)
Etat chimique (normes)
Très bon Bon
Moyen
Respect des normes
Non respect
BON ETAT
non atteinte du
Les masses d'eau sur lesquelles s'exerce une ou plusieurs activités qui en modiient substantiellement les caractéristiques hydromorphologiques originelles, de telle sorte qu'il serait impossible d'attendre le bon état écologique sans induire des incidences négatives importantes sur cette activité, sont dites "fortement modiiées". Pour ces masses d'eau, on ne parle plus de "bon état écologique, mais de "bon potentiel écologique".
De même, pour les masses d'eau qui ne pourraient recouvrer le "bon état écologique" en 2015, la Directive Cadre prévoit le recours à des reports d'échéance ou des objectifs environnementaux moins stricts (soit comportant un paramètre pour lequel le seuil de qualiication pour le bon état est moins exigeant).
Ainsi, la "Rivière Mourachonne" (FRDR11997) et la "Siagne du Parc d'Activités de la Siagne à la mer" (FRDR95b) font l'objet d'une échéance plus lointaine (respectivement 2027 et 2021) en raison de la présence de substances prioritaires dans leurs eaux. Les 33 substances prioritaires sont identiiées dans un texte d'application de la DCE (Décision 2455/2001 du 20 novembre 2001). Il s'agit de composés appartenant à différentes familles comme les métaux, les dérivés du pétrole, les pesticides, les solvants et les détergents ou encore différentes autres substances provenant de l’industrie. Elles sont présentes à l’état de traces dans l’environnement, c’est à dire dans des proportions inimes, de l’ordre du microgramme ou même du nanogramme par litre.
De plus, la "Siagne du Parc d'Activités de la Siagne à la mer" est également caractérisée en tant que masse d'eau fortement modiiée pour l'activité spéciique "protection contre les crues - zones urbaines".
Enin, le Riou de l'Argentière (FRDR11514), situé pour partie sur la commune de Mandelieu a un objectif de Bon Etat en 2027 en raison d'un diagnostic de dégradation morphologique. Une étude va être lancée pour valider ou inirmer ce diagnostic sur "dires d'expert".
Les masses d'eau souterrraines localisées sur le territoire du Contrat de Baie ont un objectif de bon état quantitatif et chimique. Ces masses d'eau seront traitées dans le cadre du SAGE de la Siagne en cours d'élaboration.
Etat actuel Objectif Échéance Etat actuel Échéance
FRDR11514 Riou de l'Argentière Cours d'eau Moyen Bon Etat 2027 Bon état 2015 2027 Dégradation morphologique
FRDR10085 Rivière la Grande Frayère Cours d'eau Moyen Bon Etat 2015 ? 2015 2015
Matières organiques et oxydables
Substances prioritaires
FRDR95a La Siagne du barrage de Tanneron au
Parc d'Activités de la Siagne Cours d'eau Moyen Bon Etat 2015 Bon état 2015 2015
FRDR95b La Siagne du Parc d'Activités de la
Siagne à la mer Cours d'eau Médiocre
Bon
Potentiel 2015 Mauvais 2021 2021 Substances prioritaires
FRDC08d Ouest Fréjus-Pointe de la Galère Eaux
côtières Bon état Bon Etat 2015 Bon état 2015 2015
Médiocre
Etat chimique
Mauvais
Etat écologique Objectif de
bon état global
Paramètre(s) justifiant l'exemption ou faisant l'objet
d'une adaptation (objectif moins strict)
Sous bassin versant LP 15 08 - Côtiers du littoral de Fréjus
Sous bassin versant LP 15 91 - Littoral de Fréjus Nom masse d'eau Code masse
d'eau
Sous bassin versant LP 15 13 - Siagne et ses affluents
FRDR11997 Rivière La Mourachonne Cours d'eau Bon Etat 2027 2021 2027 Catégorie
GOLFE DE LA NAPOULE
GOLFE DE JUAN
Pointe de l’Aiguille
Pointe de l’Esquillon Pointe Notre Dame
Cap de la Croisette
Cap d’Antibes
Iles de Lérins
100 m La Siagne GRASSE MOUANS SARTOUX MOUGINS ANTIBES JUAN LES PINS
VALLAURIS GOLFE JUAN LE CANNET CANNES MANDELIEU LA NAPOULE AURIBEAU SUR SIAGNE
PEGOMASLA ROQUETTE SUR SIAGNE THEOULE SUR MER SAINT RAPHAEL FREJUS TANNERON VALBONNE LE ROURET CHATEAUNEUF DE GRASSE SAINT VALLIER DE THIEY BIOT VILLENEUVE LOUBET CAGNES SUR MER PEYMEINADE CABRIS
LE BAR SUR LOUP
OPIO ROQUEFORT LES PINS LA COLLE SUR LOUP SAINT PAUL La Mourachonne Riou de l’Argentière
0 1 2 km Département du Var
N Zone homogène 28 du SDAGE Périmètre du Contrat de Baie
Bassin versant de la Siagne SIAGNE
La directive 2006/7/CEE du Parlement européen et du Conseil du 15 février 2006 concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade abroge la directive 76/160/CE et a pour objectif de réduire et de prévenir la pollution des eaux de baignade et d'informer le public européen sur leur degré de pollution. Elle est incluse d'ofice dans la DCE.
Elle ixe en particulier les critères minimaux de qualité auxquels doivent répondre les eaux de baignade ainsi que de nouveaux principes d'interprétation pour le classement des plages. Cette directive renforce également le principe de gestion des eaux de baignade en introduisant un "proil" des eaux de baignade. Ce proil correspond à une identiication et à une étude des sources de pollutions pouvant affecter la qualité de l'eau de baignade du potentiel de prolifération des macro-algues et/ou du phytoplancton.... et présenter un risque pour la santé des baigneurs. Il permettra de mieux gérer, de manière préventive, les contaminations éventuelles du site de baignade.
La révision de la législation sur les eaux de baignade vise en particulier à assurer une cohérence avec la Directive Cadre sur l'Eau. Elle vise également à simplifier les procédures au vu des développements scientiiques et à améliorer les processus participatifs des acteurs concernés et l'information du public.
La Directive Stratégie Marine :
La Directive cadre Stratégie pour le milieu marin (2008/56/CE) du Parlement européen et du Conseil a été adoptée le 17 juin 2008. Elle établit un cadre d’action communautaire dans le domaine de la politique pour le milieu marin et vise le bon état écologique du milieu marin et l'amélioration de l’état de conservation de la biodiversité marine grâce à une approche dite "fondée sur les écosystèmes".
La motivation principale de la directive est de lutter contre les "nombreuses menaces qui pèsent sur le milieu marin, telles que l'appauvrissement ou la dégradation de la diversité biologique et les modiications de sa structure, la disparition des habitats, la contamination par les substances dangereuses et les substances nutri-tives, et les répercussions du changement climatique", ce qui nécessite un cadre global pour coordonner les actions locales des états-membres.
L'objectif pour 2020 est "l'utilisation durable des mers et la conservation des écosystèmes marins" via un cadre intégré ixant les orientations opérationnelles et des mesures spéciiques. Il s’agit "d'assurer de façon constante la protection et la conservation de ce milieu et à éviter sa détérioration" pour atteindre un bon état écologique du milieu marin en 2020.
Ainsi, ain de rendre opérationnelle la stratégie sur les milieux marins, les Etats membres devront :
• protéger et conserver les écosystèmes, ou rétablir leur fonctionnement, les processus et la structure de la biodiversité ;
• prévenir et éliminer progressivement la pollution ;
A L'ECHELLE NATIONALE,
LA LOI LITTORAL ET LE GRENELLE DE LA MER
La Loi littoral
La loi 86-2 du 3 janvier 1986 consolidée dite "Loi Littoral", relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral, a été transposée aux articles L 146-1 et suivants du code de l’urbanisme. Elle vise à concilier protection des équilibres écologiques et développement des activités économiques. Elle a en particulier pour objet de limiter l'extension urbaine sur le littoral et de préserver les espaces les plus remarquables (art. L.146-6 du code de l’urbanisme).
Ainsi, les documents d'urbanisme des communes doivent tenir compte de l'impératif de préservation de l'espace littoral. La loi littoral distingue trois types d’espaces sur le territoire d’une commune littorale, soumis à un ensemble de dispositions.
• les parties continentales des communes où s’appliquent les trois principes généraux (équilibre du zonage des POS, coupures d’urbanisation, exception des espaces urbanisés), le principe de regroupement de l’urbanisation et le principe de protection des espaces remarquables et caractéristiques (art. L146.6 du code de l’urbanisme),
• les espaces proches du rivage (de la mer et des lagunes) qui ont un statut particulier : ils sont soumis aux principes précédents auquel s’ajoute le principe de l’urbanisation limitée,
• la bande des 100 mètres inconstructibles qui s’étend à partir de la limite des plus hautes eaux.
Le Grenelle de la mer
Annoncé le 27 février 2009, le Grenelle de la Mer doit permettre de compléter les engagements du Grenelle Envi-ronnement qui concernent la mer et le littoral et couvrira un champ plus large sur la thématique de la mer et de sa contribution au développement d’activités durables.
Le Grenelle de la Mer contribue à la déinition de la stra -tégie nationale pour la mer et le littoral, en identiiant des objectifs et des actions à court, moyen et long termes. Après plusieurs semaines de concertation, y compris en région et sur Internet, les tables-rondes inales ont permis de formuler plusieurs centaines de propositions. Un "Livre Bleu" retranscrit idèlement l’ensemble des engagements des tables-rondes inales : il constitue, pour l'Etat français, la boussole du Grenelle de la Mer pour les dix années à venir.
ZOOM SUR
LES ENGAGEMENTS DU GRENELLE DE LA MER
1. Soutenir et planiier le développement durable des énergies marines
2. Engager une politique industrielle volontariste pour les énergies marines 3. Agir en priorité en Outre-mer pour développer et produire de l’énergie renouvelable 4. Développer une stratégie nationale portuaire
5. Les ports durables du futur
6. Soutenir le transport maritime de marchandises et de voyageurs, qui offre une solution de report modal.
7. Reconsidérer la conception et l’aménagement des bateaux de pêche, notamment sur la jauge, à effort de pêche constant
8. Orienter la recherche vers le segment des navires complexes.
9. Encourager/organiser la constitution d’une ilière industrielle française de déman -tèlement de recyclage et de dépollution des navires,
10. Agir au niveau européen et international pour renforcer la réglementation relative à la déconstruction des navires :
11. Pour les activités d’extraction par faible profondeur 12. Pour les projets miniers en eaux profondes
13. Mettre en place un réseau d’aires marines protégées au plan international 14. Mettre en place un réseau d’aires marines protégées au plan national 15. Initiatives en faveur des coraux et des mangroves
16. Initiatives en faveur des mammifères marins
17. Développer et valoriser des procédés de pêche durable plus respectueux de la ressource 18. Encourager et favoriser les évolutions techniques et pratiques
19. Faciliter l’exercice par les pêcheurs de la pluriactivité 20. Adapter les organisations professionnelles et la PCP 21. Reconnaître et protéger les espaces sensibles 22. Préserver les espèces menacées
23. Compte tenu de l’importance, en termes d’emplois, de la pêche des espèces profondes, un groupe de travail examinera les conditions de gestion durable du chalutage profond, ainsi que
les diversiications et réorientations éventuellement nécessaires des hommes et des matériels.
24. Faire évoluer la conception des ports de pêche
25. Favoriser outremer l'accès et l'utilisation des ports français aux navires pêchant dans les ZEE françaises
26. Appliquer dans un premier temps la charte sur la pêche à pied adoptée à l’issue du Grenelle de l’Environnement et mettre en place une charte sur la pêche embarquée 27. Faire évoluer la réglementation
28. Réduire les rejets par les navires (gaz d’échappement, carburant, déchets, cargaison, ballast) 29. Réduire les pollutions de la mer par les activités maritimes autres que le transport
30. Lutter eficacement contre les pollutions
31. Prévenir les accidents et les pollutions
32. Identiier et sanctionner les auteurs des pollutions
33. Mieux indemniser les victimes des pollutions
34. La convention de Montego Bay (CMB) sur le droit de la mer
35. Assurer un meilleur fonctionnement de l’Organisation Maritime Internationale 36. Mieux défendre la biodiversité au plan mondial
37. Mener eficacement des actions au niveau régional
38. Achever la délimitation des zones maritimes
39. Défendre les océans au travers des négociations sur le changement climatique 40. Renforcer les moyens d’action de la France dans les instances internationales 41. La France doit faciliter l’entrée en vigueur du droit international
42. Initiatives en matière sociale
43. En matière de prévention des pollutions marines
44. Mettre en oeuvre et améliorer l’application du droit international dans le domaine maritime 45.Une politique maritime intégrée
46. Action de la France en Europe
47. Présence de l’Europe dans les instances internationales
48. Appliquer le droit communautaire de façon harmonisée
49. En matière de sécurité de la navigation et du transport maritime 50. En matière d’exploitation et d’usages de la mer
51. Mesures de protection de la biodiversité 52. Gestion intégrée (dans le cadre de l’UPM ) 53. Agir au niveau européen
54. Agir au niveau international
55. Compétences et participation des collectivités d’Outre-mer
56. Adapter l’application du droit communautaire à la spéciicité ultra marine
57. Encourager une pratique responsable de la navigation de plaisance et des sports nautiques 58. Inscrire les ports de plaisance dans une démarche environnementale et notamment paysagère 59. Insérer l’activité touristique dans le cadre d’une politique intégrée
60. Améliorer les performances environnementales des aquacultures
61. Conier aux aquacultures les espaces nécessaires, et prévenir les conlits d’usages et d’objectifs en développant une approche de planiication stratégique
62. Veiller à la promotion et la commercialisation de produits écologiques et de qualité
63. Améliorer et simpliier l’encadrement administratif, technique et règlementaire de l’activité
64. Soutenir l’évolution des activités agricoles
65. Renforcer le cadre juridique et développer des programmes spéciiques 66. Réduire fortement tous les efluents polluants en mer
67. Lutter contre les macro-déchets et déchets lottants
68. Prendre en compte et valoriser l’existant
69. Parallèlement à l’instauration de la trame verte et bleue du Grenelle de l’Environ-nement, instaurer une « trame bleu marine »
70. Renforcer les moyens du Conservatoire national du littoral et des rivages lacustres
72. Mieux organiser l’espace et l’économie sur ces territoires En matière de planiication spatiale
73. Mieux organiser l’espace et l’économie sur ces territoires En matière économique 75. Améliorer l'urbanisme
76. Maîtriser le foncier et rationaliser son utilisation
77. Mettre en place une stratégie nationale de la mer et du littoral prenant en compte l’ensemble de "l’Archipel France" et intégrant les dimensions européennes et régionales 78. Renforcer la dimension maritime dans les structures de gouvernance existantes 79. Elargir la concertation et développer les consultations
80. Adapter les outils aux spéciicités de l’outre-mer
81. Développer la planiication, notamment pour les énergies renouvelables
82. Renforcer le cadre juridique
83. Clariier la répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales
d’une part, et entre les différents niveaux de collectivités territoriales d’autre part 84. Rendre plus lisible le rôle de l’Etat en matière maritime
85. Mutualisation des moyens publics nationaux
86. Formation et organisation des contrôleurs et des magistrats 87. Aux niveaux communautaire et international
88. Moyens de contrôle et de surveillance 89. Sauver les vies
90. Surveillance et contrôle en mer
91. Surveillance et contrôle sur le littoral et dans les ports 92. Aux niveaux communautaire et international
93. Impliquer les pêcheurs dans la surveillance environnementale 94. Prévenir et sanctionner des pollutions
95. Déinir les modalités de inancement de la protection des mers
96. Mettre en place une iscalité verte et une éco-conditionnalité aux aides publiques et
prendre en compte les besoins de l’outre-mer
98. Procéder à des inventaires et poursuivre la recherche 99. Garder la mémoire
100. Promouvoir la protection des épaves historiques à l’échelle régionale et mondiale 101. Conserver et valoriser le patrimoine maritime
102. Assurer les moyens nécessaires pour l’entretien et la sauvegarde de ce patrimoine 103. Valoriser le patrimoine « phares »
104. Favoriser les initiatives et les contacts directs du public avec la mer, ainsi que l’information et la sensibilisation des différents publics aux enjeux marins
105. Élaborer et mettre en place une stratégie de communication 106. Informer et sensibiliser les décideurs et futurs décideurs
107. Renforcer l’eficacité des actions par la mise en réseau des acteurs au niveau local
et adapter les moyens pour l’outre-mer
108. Promouvoir les activités économiques liées à la mer et développement durable de ces activités
109. Renforcer l’information concernant les risques liés au changement climatique 110. Faire connaître la mer dès le plus jeune âge, à l’école, au collège et au lycée, en
renforçant les actions de sensibilisation et de formation
111.Renforcer la place de la mer dans les formations supérieures
112. Renforcer et adapter la présence de l’outre-mer dans l’enseignement scolaire ainsi que les échanges entre métropole et outre-mer
113. Inscrire la France dans une démarche d’exemplarité 114. Améliorer les compétences maritimes des administrations
115.Développer, adapter, structurer les ilières de formation aux métiers liés à la mer
116. Adapter les formations en outre-mer
117. Structurer et renforcer les établissements de formation aux métiers de la mer ; favoriser les synergies
118. Améliorer l’attractivité de la profession de marin et plus généralement des mé-tiers liés à la mer
119. Développer la responsabilité sociale et environnementale des acteurs économiques 120. Réaliser un état de référence et accélérer l’exploration des mers et des fonds marins
121. Déinir des indicateurs de suivi de l’état des milieux marins et littoraux
122. Associer tous les types de navires à l’observation des océans
123. Partager les connaissances et permettre l’interopérabilité des systèmes d’information 124. Associer tous les acteurs à la fonction d’observation, notamment les professionnels de la mer 125. Renforcer les moyens de d’observation satellitaire et favoriser les projets d’obser-vation in situ
126. Renforcer les moyens d’observation outre-mer
127.Consolider et compléter les méthodologies d’évaluation, en prenant en compte la valeur des services écologiques et le coût de maintenance des écosystèmes
128. Développer les études d’impact environnementales, sociales - y compris sur la santé/sécurité du travailleur - et économiques, au titre du développement durable. 129. Développer la connaissance des impacts et des risques dans certains domaines sensibles 130. Promouvoir et piloter une politique nationale ambitieuse en faveur des sciences de la mer
ain que la France puisse faire face à ses responsabilités au niveau européen et international
131. Etablir un état des lieux et un dispositif de suivi en matière de recherche / innovation / formation
132. Améliorer la connaissance : renforcer les moyens de la recherche 133. Développer les coopérations internationales et européennes
134. Pour permettre un développement durable de l’économie sur le littoral et la mer, s’appuyer sur les pôles de compétitivité existants
A L'ECHELLE DU BASSIN :
LE SDAGE RHÔNE-MEDITERRANEE
Institués par la loi sur l'eau de 1992, les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) sont des outils de planiication de la politique de l'eau associant tous les acteurs du bassin. Le SDAGE déinit ainsi pour plusieurs années les grandes orientations en matière de gestion de l'eau et de préservation des milieux aquatiques. C'est un document à portée réglementaire forte puisque toute décision administrative doit être compatible avec le SDAGE. La dernière révision des SDAGE intègre en outre les obligations déinies par la Directive Cadre sur l'Eau. Le SDAGE est donc l'outil de mise en application de la DCE en France.
Le nouveau SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée a été approuvé par le Préfet coordonnateur de Bassin le 20 novembre 2009 et est entré en vigueur le 21 décembre 2009 pour une période de 6 ans.
Huit orientations fondamentales sont déinies dans le SDAGE, précisant les dispositions et mesures à mettre en œuvre pour répondre aux objectifs de "bon état" des masses d'eau.
• OF1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'eficacité.
• OF2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques.
• OF3 : intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux.
• OF4 : renforcer la gestion locale de l'eau et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l'eau.
• OF5 : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé.
• OF6 : Préserver et re-développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques.
• OF7 : Atteindre l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir.
• OF8 : Gérer les risques d'inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d'eau.
La démarche du Contrat de Baie, en particulier au travers de son plan d'actions, s'inscrit pleinement dans ces orientations fondamentales (à l'exception de l'orientation 7). Ainsi, il participe à l'atteinte des objectifs ixés par le SDAGE Rhône Méditerranée et répond donc, à son échelle, aux enjeux de la Directive Cadre sur l'Eau.
Par ailleurs, les eaux côtières méditerranéennes font également l'objet de préconisations spéciiques dans le SDAGE, visant à aider les acteurs de l'eau à mieux prendre en compte les spéciicités de ce type de milieu.
Les enjeux spéciiques au littoral méditerranéen, déinis dans le SDAGE, sont les suivants :
• respecter la dynamique naturelle et le fonctionnement morphologique des milieux et préserver le trait de côte et les fonds marins en maîtrisant le développement des usages et l’occupation de l’espace littoral,
• engager des actions ambitieuses de lutte contre la pollution avec la prise en compte des apports, notamment luviaux, sur les écosystèmes marins,
• organiser la gestion des usages en mer pour diminuer leurs impacts et éviter les conlits d’usages,
• prendre en compte les risques de dérive écologique des milieux liés aux espèces invasives,
• mettre en place des démarches locales de gestion des masses d’eaux "orphelines" et renforcer la lutte contre la dégradation des masses d’eaux en général,
• améliorer les pratiques de loisirs et usages en mer par une sensibilisation et une information accrue des différents publics.
Pour être concret le SDAGE est accompagné d'un programme de mesures qui décline les moyens techniques, réglementaires et inanciers à mettre en œuvre. Il recense les actions clés dont la mise en œuvre est nécessaire pour l'atteinte des objectifs environnementaux du SDAGE et donc de la DCE.
Ces mesures sont de deux types :
• Les mesures de base : le socle réglementaire national. Ce sont des mesures ou dispositifs nationaux à mettre en œuvre en application des directives européennes référencées dans la DCE (Directive ERU, Directive Eaux de Baignade, Directive Habitat, Directive Nitrates …). Ces mesures s'imposent de facto à la politique de l'eau du bassin et sont un pré-requis nécessaire à la mise en œuvre du programme de mesures.
• Les mesures complémentaires : la boite à outil thématique. Ce sont les mesures-clefs qui ont été retenues pour résoudre les problèmes recensés dans le bassin Rhône-Méditerranée. Ces mesures sont classées par problématique, ce qui permet une entrée par orientation fondamentale. Chaque mesure est accompagnée par un code, une mention sur la maîtrise d'ouvrage et sur les sources de inancement potentielles, ainsi que des commentaires permettant d'envisager quelques leviers d'actions pouvant préigurer une mise en œuvre opérationnelle.
Golfes de
Lérins
Siagne et
Affluents
Côtiers du
littoral de
Fréjus
LP 15-92
LP 15-13
LP 15-08
NAT00
Désignation de l'opérateur Natura 2000
X
NAT01
Evaluation des incidences Natura 2000 des projets
X
NAT02
Elaboration des DOCOBs des sites Natura 2000
X
NAT03
Intégration des orientations des DOCOBs dans la gestion des
masses d'eau
X
ERU01
Suivi du respect des délais de mise en conformité pour les
agglomérations non conformes
X
ERU07
Suivi des performances des Step < 2000 habitants
X
ERU08
Vigilance sur l'augmentation de la population raccordée et les
risques de non conformité
X
Altération de la
continuité écologique
CE 01
Révision des classements des cours d’eau
X
3A10R1
Définir des objectifs de quantité (débits, niveaux piézométriques,
volumes mobilisables) sur les bassins prioritaires déterminés par
le SDAGE
3B07R2 Révision des autorisations de prélèvements
Gestion locale à
instaurer ou
développer
1A10
Mettre en place un dispositif de gestion concertée
X
X
5A31
Mettre en place des conventions de raccordement
X
5A32
Contrôler les conventions de raccordement, régulariser les
autorisations de rejet
X
5A40
Actualiser les autorisations relatives aux Installations Classées
pour la Protection de l'Environnement
X
5A50
Optimiser ou changer les processus de fabrication pour limiter la
pollution, traiter ou améliorer le traitement de la pollution
résiduelle
X
3C11
Créer ou aménager un dispositif de franchissement pour la
montaison
X
3C12
Créer ou aménager un dispositif de franchissement pour la
dévalaison
X
3C12
Définir une stratégie de restauration de la continuité piscicole
X
6A03
Contrôler le développement des espèces invasives et/ou les
éradiquer
X
7A03
Organiser les activités, les usages et la fréquentation des sites
naturels
X
3A14
Améliorer la gestion des ouvrages de mobilisation et de transfert
existants
Mesures de Base
Mesures complémentaires
X
Hors
Contrat de
Baie
X
Hors
Contrat de
Baie
Substances
dangereuses hors
pesticides
Altération de la
continuité écologique
Menace sur le
maintien de la
biodiversité
Déséquilibre
quantitatif
3A10
Définir des objectifs de quantité (débit, niveaux piézométriques,
volumes mobilisables)
Problème à traiter
Mesures
Menace sur le
maintien de la
biodiversité
Pollution domestique
et industrielle hors
substances
dangereuses
Déséquilibre
quantitatif
A L'ECHELLE LOCALE :
UNE GESTION DE L'EAU ORGANISEE
La Directive Territoriale d'Aménagement des Alpes Maritimes
La Directive Territoriale d’Aménagement des Alpes-Maritimes (DTA 06), qui date de décembre 2003 (décret publié au journal oficiel du 9 décembre 2003) vient préciser les modalités d’application de la Loi Littoral, qui découlent des particularités géographiques locales.
Les priorités de la DTA des Alpes-Maritimes sont données à :
• L’enjeu de protection ou de préservation, dans les espaces naturels ainsi que dans les espaces urbanisés ayant une valeur paysagère ou patrimoniale.
• La possibilité de réaliser les équipements liés, en particulier, au renforcement des transports collectifs ainsi que des restructurations et, parfois, des densiications de quartiers qui représentent un enjeu pour le développement, l'aménagement et la mise en valeur de l'agglomération, ainsi que l’amélioration du cadre de vie sur le plan local.
La préservation de la ressource en eau (eaux souterraines et eaux de surface) est citée comme objectif essentiel de la DTA. Les moyens à mettre en œuvre cités sont la mise aux normes des stations d’épuration, le traitement des boues et l’extension du réseau de collecte.
Ainsi, de nombreuses actions du Contrat de Baie s’inscrivent pleinement dans les objectifs de la DTA.
Les Schémas de Cohérence Territoriale Cannes-Grasse et de la Communauté d’Agglomération Sophia-Antipolis (CASA).
Les SCOT de Grasse-Cannes et Sophia Antipolis. Créés par la loi Solidarité Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000 (loi SRU), les SCOT sont les outils de conception et de mise en œuvre d’une planiication intercommunale. Ils déinissent l’évolution d’un territoire dans la perspective du développement durable et dans le cadre d’un projet d’aménagement et de développement. Les SCOT sont destinés à servir de cadre de référence pour les différentes politiques sectorielles centrées notamment sur les questions d’habitat, de déplacement, d’équipement commercial, d’environnement, d’organisation de l’espace…
Ces deux SCOT ayant des territoires littoraux doivent mettre en place un volet mer valant Schamé de Mise en Va-leur de la Mer (SMVM). Dans un souci de cohérence à l'échelle de l'ouest du département des Alpes Maritimes, une Conférence Inter-SCOT a été mise en place entre ces deux démarches, dont l'un des principaux objectifs est de réaliser ce volet mer pour l'ensemble du littoral concerné. Dans ce cadre, la démarche du Contrat de Baie est étroitement associée à l'élaboration de ce volet mer, puisque l'ensemble de son programme d'actions doit être pris en compte, ainsi que ses objectifs et enjeux. Le Contrat de Baie est donc directement impliqué dans la réalisation de ce volet mer.
Autres documents d’orientation et de programmation
D'autres documents d'orientation et de programmation mettent en œuvre des politiques et des actions participant à la gestion de l'eau à l'échelle locale :
• Les Plans Locaux d’Urbanisme des communes (PLU).
• Les Plans de Prévention des Risques inondation des communes (PPRi) et les Programmes d'Actions de Prévention des Inondations (PAPI de la Siagne et PAPI de la CASA).
• Les Agendas 21 communaux existants et à venir.
• La Charte intercommunale pour l’Environnement de la Communauté d’agglomération Pôle Azur Provence (CAPAP). La CAPAP a réalisé une charte intercommunale pour l’environnement (2006-2011) répondant aux enjeux de préservation des paysages et des espaces naturels et ruraux, la qualité des espaces urbains et le cadre de vie, la protection des ressources naturelles et la prise en compte des nuisances et des risques, et enin la gouvernance et l’intégration de l’environnement dans les autres domaines.
• La Charte pour l’Environnement de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis (CASA). Signée en 2007, elle combine les politiques de prévention des risques naturels, de préservation des ressources naturelles et de lutte contre les pollutions et les nuisances.
• La Charte pour l’Environnement de l’aéroport Cannes-Mandelieu (bruit, qualité de l’air, qualité de l’eau).
A L'ECHELLE LOCALE :
UNE GESTION DE L'EAU PARTAGEE
Sur l'aire du Contrat de Baie, plusieurs Syndicats Intercommunaux interviennent dans le domaine de l'eau aux côtés des communes.
Le Syndicat Intercommunal d'Assainissement Uniié du Bassin Cannois (SIAUBC).
Le SIAUBC remplit plusieurs missions dans le domaine de l'eau :
• Assainir les eaux usées : 270 km de canalisations collectent les eaux usées de quatre des huit communes membres du Syndicat. Le traitement des eaux usées s'effectue, pour les huit communes, sur deux sites : la station de Miramar (Théoule) d'une capacité de 4000 EH (Equivalents Habitants), et la station de Saint Cassien d'une capacité de 225 000 EH (en cours de réhabilitation).
• Gérer les eaux pluviales : Le SIAUBC est chargé de l’évacuation des eaux pluviales (4 communes membres) par un réseau spéciique, différent du réseau de collecte des eaux usées. Lorsqu’il pleut, les eaux de ruissellement sont canalisées jusqu’au lit d’anciens ruisseaux naturels, les vallons, débouchant sur la mer.
Le Syndicat Intercommunal des communes alimentées par les CAnaux de la Siagne et du Loup (SICASIL)
Le SICASIL a en charge le service public de distribution de l’eau potable, rassemblant l’approvisionnement, le transport et la fourniture d’eau au robinet. Le service est toutefois délégué par plusieurs contrats, passés avec un opérateur privé. Dans ce cadre, le SICASIL reste propriétaire des installations d'adduction, de traitement et de desserte en eau potable. Il en remet la gestion, l’entretien et l’exploitation, au délégataire.
• Le Canal du Loup : il permet de conduire jusqu'à Cannes les sources de Gréolières et de Bramafan. Il s'achève à l'usine de Nartassier, située sur la commune de Mougins, soit une longueur totale de 39 km. Son débit de transit est de 40 000 m3/jour.
• Le Canal de la Siagne : il s'agit d'un canal à ciel ouvert d'une longueur de 44 km. Son débit est de 32 000 à 39 000 m3/jour. Il véhicule l’eau brute depuis la prise d’eau de Saint-Cézaire-sur-Siagne et dessert trois usines de production d’eau potable tout au long de son parcours. C’est aussi un élément fort de l’identité du territoire, il fait partie intégrante du patrimoine local. Le SICASIL a proposé une solution innovante et inédite : la mise en place de périmètres de protection sur l’ensemble du linéaire du canal.
Les ressources en eau sollicitées pour l’approvisionnement en eau sont de trois natures distinctes :
• les eaux issues des massifs karstiques alimentant les canaux de la Siagne et du Loup,
• la nappe côtière de la Siagne,
Le Syndicat Intercommunal pour la protection contre les Inondations et la préservation envi-ronnementale de la Frayère et de la ROquebillière (SIFRO).
Le SIFRO, qui regroupe 3 Communes (Cannes, Le Cannet et Mougins), a été créé en 1952 avec pour unique compétence la lutte contre les inondations.
Depuis 1952, ce syndicat a conduit la réalisation de nombreuses études hydrauliques et a assumé la maîtrise d’ouvrage d’un certain nombre d’aménagements hydrauliques ainsi que des travaux d’entretien sur les secteurs aménagés ou transférés par l’Etat en 2007 (digues).
Ayant ainsi constitué une banque de données, en 2003 l’équipe syndicale décide de réaliser une étude globale à travers un schéma d’aménagement, de restauration et de gestion des bassins versants de la Frayère et du vallon de la Roquebillière, achevé en 2005.
Ce rapport préconise l’extension des compétences du SIFRO ain d’atteindre des objectifs nouveaux en terme d’amélioration du milieu naturel.
Cette extension est effective depuis le 01 janvier 2010 et comprend, en plus des missions de protection co