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The Orchard of Lost Souls est un roman qui touche aux questions du pouvoir et de l’hégémonie. Ce qui est particulièrement intéressant dans ce roman est l’observation du pouvoir et de la position hégémonique d’une femme. En revanche, cette femme est également victime du pouvoir et de l’hégémonie des hommes. La violence, qu’elle soit masculine ou féminine, peut être utilisée à des fins comme l’imposition de l’hégémonie ou l’illustration du pouvoir qui déclenche la violence sur d’autres. Le roman en question est autour de l’histoire des femmes qui sont victimes du pouvoir et de l’hégémonie étatiques et masculines. Au niveau étatique, Filsan, une femme soldat profitant de sa position, est également impliquée dans l’oppression de la population somalienne pendant la guerre civile dans le pays. Parmi les victimes de cette oppression se trouvent les femmes, autour de qui le récit est construit. Le régime militaire en Somalie à l’époque pratiquait l’hégémonie politique en employant un certain nombre de stratégies différentes comme la violence contre ses critiques et les manifestations culturelles afin de s’imposer comme la force dominante dans le pays. Premièrement, le régime militaire est venu au pouvoir après un coup d’état contre le gouvernement qui était en place. Par conséquent, il y avait la résistance contre le régime militaire parmi les Somaliens, venant notamment d’un groupe de rebelles qui menaient le combat depuis le nord du pays. Pour assurer la domination complète et le contrôle sur le pays, le régime militaire utilise la violence contre la population afin d’inculquer la peur. C’est une tactique utilisée fréquemment par les régimes militaires pour renforcer leur pouvoir comme le montre Schuster 1978, 215. Deuxièmement, le régime militaire, comme beaucoup d’autres dictatures, cherche à utiliser la culture comme moyen de renforcer son hégémonie. Ainsi, la population est forcée de faire des éloges aux leaders du régime pour convaincre à la même population l’importance de la nécessité de la domination du régime. Ceci est une stratégie hégémonique de l’élite qui selon Gramsci (1971) octroie le consentement des subalternes pour la perpétuation de leur domination. La classe subalterne est convaincue que l’hégémonie de l’élite est dans son propre intérêt. Comme déjà souligné, Gramsci (1971, 351) observe également que selon la théorie de l’hégémonie, la population ne peut pas être contrôlée ou dominée par la force seulement, mais aussi par les idées et l’idéologie. Le régime militaire dans The Orchard of Lost Souls utilise toutes ces tactiques pour renforcer son hégémonie. Il essaie également de faire passer sa prise de

pouvoir dans le pays pour une révolution populaire et une dictature du prolétariat, comme le prouve en général les affirmations de McLellan (2000, 242). C’était conforme à ce que Niandou Souley Abdoulaye (1995, 43) dénomme « le mythe du militaire sauveur » qui faisait croire à la population que l’ascension du régime au pouvoir était pour sauver le pays des forces de l’ennemi interne et externe.

Dans le roman, Filsan comme soldat dans l’armée a accès au pouvoir et à une position de domination sur la population, hommes et femmes. L’analyse montre comment Filsan avait abusé de sa position, mais aussi comment elle était victime du pouvoir et de l’hégémonie des hommes. D’autres femmes, telles que Kawsar et Deqo, étaient similairement victimes de l’hégémonie, surtout de la part de Filsan et des hommes qui contrôlaient le pouvoir dans le gouvernement militaire. McRobbie (2009, 15) observe que « les discours qui convergent autour de la figure de la fille ou de la jeune femme renvoient davantage aux notions de capacité, de succès, de réalisation, de plaisir, de droits, de mobilité sociale et de participation ». Mohamed montre dans The Orchard of Lost Souls comment la femme en général se comporte face à ces notions et face au pouvoir et à l’hégémonie masculine.

Bayart (1999) montre comment des régimes militaires comme celui en Somalie de l’époque était une dictature comme illustré dans le roman ; le type de régime qui s’efforce d’obtenir une fausse popularité. Il s’agit de la Somalie postcoloniale après l’indépendance et l’amalgame des différentes régions qui ont formé le pays. Les citoyens du pays sont par exemple forcés d’assister aux événements politiques contre leur gré, mais seulement dans l’intérêt des leaders du régime qui veulent impressionner la communauté internationale. Le roman ouvre avec ce type d’événement et il est montré que :

The men and women of the Guddi23, the neighbourhood watch of the regime, have spent the night shouting orders through megaphones of what to wear and where to meet. The women have all dressed in the same traditional outfit and Zahra has torn down branches from a miri-miri tree, which she hands out to the women to wave at the stadium – another instruction from the megaphones (OLS 6).

Le régime militaire contrôlait tous les aspects de la vie des citoyens comme le mode d’habillement ou même leur comportement pour faire semblant d’avoir un pays qui fonctionnait et une population qui était heureuse.

C’était le cas typique d’un pays africain dans la période postcoloniale, surtout dans les pays où il y avait une dictature selon Guissou (1995) et Lavroff (1972). Souvent c’étaient les femmes qui tombaient victimes de ce type de demandes des dictateurs. Comme dans beaucoup de dictatures, les femmes étaient aussi obligées de chanter et de danser pour les leaders politiques. Fiske (1989, 3) observe qu’il s’agit de l’hégémonie où un

23 Partisans du régime militaire.

groupe dominant, en l’occurrence le régime militaire, met accent sur son pouvoir afin d’ériger les subjectivités des subalternes ou des subordonnées et de créer un sens commun de la société, dans l’intérêt du groupe dominant. Gilbert (2004) souligne également les rapports qui existent entre la culture et le pouvoir et comment les deux sont interdépendants. À propos des femmes, l’auteur nous dit :

They look like illustrations in a school textbook, everybody equal in the same garments and just a few lines on the face or a stooped back delineating age. That is the way the government seems to want them – simple, smiling cartoons with no demands or need of their own. Now those cartoons have come to life – not tilling, weaving or working in a factory like on the shilling notes, but trudging to a celebration they are forced to attend (OLS 7).

Les femmes comme Kawsar et ses voisines Zahra, Dahabo, Fadumo et Maryam English, devaient toutes se présenter au stade où se tiendraient la cérémonie du 21 octobre célébrant le coup d’état qui avait assuré la montée au pouvoir de Oodweyne comme président du pays.

Les citoyens du pays sont forcés contre leur gré d’aimer le régime militaire et le président Oodweyne. Le coup d’état est désigné comme une révolution de la population contre l’ancien régime qui avait été renversé.

Il y avait même des femmes appelées les « mères de la révolution » qui avaient comme tâche forcée de louer le régime afin de donner une fausse image que les gens aimaient le gouvernement en place : « The mothers of the revolution have been called from their kitchens, from their chores, to show foreign dignitaries how loved the regime is, how grateful they are for the milk and peace it has brought them. It needs women to make it seem human » (OLS 7). C’était la fausse utilisation de la théorie de la « révolution du prolétariat ».

Les femmes sont donc utilisées à des fins politiques du régime militaire. Pourtant, c’est une période de la guerre civile où des groupes opposés au gouvernement, comme le National Freedom Movement (NFM), mènent une insurrection au nord du pays afin de renverser le régime en place. Chijere Chirwa (2001, 1) observe que dans des pays où il existe des régimes dictatoriaux, la politique s’approprie des performances de l'art populaire pour créer et retrancher une culture politique oppressive. Ceci est le cas dans The Orchard of Lost Souls.

Les femmes devaient se présenter au stade pour la commémoration de ce jour jugé par le régime comme très important dans l’histoire de la Somalie. C’est à partir de là où les histoires de ces trois femmes commence à s’entrecroiser. Filsan était fière de faire partie de la troisième plus grande armée de l’Afrique : « She is part of the third largest army in Africa, a force that would have conquered all of Ethiopia, not just the Ogaden, in 1978 if the Russians and Cubans hadn’t switched sides » (OLS 10). Le régime était donc intéressé à montrer sa force dans le pays, mais aussi dans la région, même s’il s’agissait d’entrer dans des conflits avec des

pays voisins pour occuper des régions de ces pays. Selon Chirambo (2009b, 78) la plupart des dirigeants africains ont adopté la forme de gouvernement d'un parti unique qui était intrinsèquement dictatoriale, mais a été soutenue par des symboles et des pratiques culturels politisés pour légitimer et populariser leurs régimes.

Étant une femme, Filsan avait toujours dépendu des hommes, dès son enfance jusqu’au moment où elle était une officière dans l’armée :

Her life has always revolved around these men, from her father down to her political science teachers at Halane College;

it is their judgment that carries weight with her and she still feels small in their estimation. Filsan has volunteered to come north, hoping to show that although a woman, she has more commitment to the revolution than any of her male peers.

This is the coalface of internal security, where real work can be done defeating National Freedom Movement bandits who persist in nipping at the government’s tail (OLS 10).

Il est évident que Filsan, devenue soldat, avait du pouvoir, mais en même temps, elle devait aussi faire face à l’hégémonie masculine pendant toute sa vie. Elle devait également se battre contre les avances sexuelles de ses supérieurs, des hommes qui la considéraient comme une proie facile. Juste après les événements du 21 octobre, le général Haaruun, qui était à Hargeisa pour représenter le président du pays pendant les commémorations, a envoyé un autre soldat à inviter Filsan à ses côtés :

- ‘His Excellency wants you to be introduced to him.’ A sergeant with a star on each epaulette speaks in her ear.

- ‘Huh?’ She has waited for this moment for so long and that is all Filsan can say.

- ‘Quick, he is waiting.’ The sergeant turns his back and clicks his fingers for her to follow.

She rushes around the barrier and up the steps. Large electric fans stir the blue and white silken sheets covering the dais, and she feels like she is standing on a cloud as the wind pushes it across the sky (OLS 31).

À ce moment, Filsan considérait l’invitation auprès du général comme une opportunité d’être en contact direct avec le pouvoir. Elle ne réalisait pas que le général s’intéressait à elle pour exploitation sexuelle. Il s’agissait de l’oppression patriarcale envers elle comme femme. Corrin, Hugon et Marron (1997, 11) écrivant sur la violence masculine en général montrent que :

La violence, ou la menace de violence, font partie intégrante de la vie quotidienne des femmes dans le monde entier. La violence masculine contre les femmes est la manifestation la plus éclatante de l'oppression des femmes, même si une bonne partie de cette oppression commence juste à être "visible". Le débat public mené par les femmes sur la violence masculine a révélé que celles-ci connaissaient des problèmes communs, liés aux conceptions patriarcales tenant les femmes pour inférieures (aux hommes), les assujettissant à la loi des hommes ou régissant une distribution et une jouissance inégales du pouvoir au sein des sociétés.

Cela est aussi vrai dans le roman et il n’y avait pas longtemps que Filsan avait expérimenté cette violence masculine. Le général Haaruun lui avait demandé de l’accompagner à l’hôtel où il y avait la fête des officiers militaires et des dignitaires étrangers qui avaient assisté aux événements du 21 octobre au stade. À partir de ce moment-là Filsan avait compris la signification de l’invitation du général. Filsan était une fille qui avait grandi avec son père après le divorce de ses parents, causé par le mauvais comportement de sa mère.

Comme enfant, avec son père, elle avait fréquenté beaucoup d’hôtels à Mogadiscio, mais dans cet hôtel où elle avait accompagné le général elle se sentait mal à l’aise : « She isn’t sure what to do with her body, what role to be playing – protector, supplicant, daughter » (OLS 33-34). Les hommes parmi lesquels Filsan se trouvait, s’intéressaient tous à elle comme une femme. La conversation entre le général Haaruun et l’attaché américain était entièrement à propos d’elle. Rien n’importait qu’elle fût un soldat du régime au pouvoir :

- ‘Look, buddy …’ General Haaruun grabs Filsan’s hand and raises it before twirling her around. ‘You’re going to tell me that American women can be trained killers and still look this good?

Filsan fixes her gaze to the floor; she can feel others looking her up and down, eyes flicking over her like tongues.

- ‘Not bad, not bad. I wouldn’t want to meet her down a dark alley. Or maybe I would if it was the right kind of alley.’

General Haaruun clasps the attaché’s shoulder and hoots his approval before recovering himself. ‘Keep your capitalist hands to yourself.’ He mock-wags his finger in his face.

Filsan’s face burns hot, bringing tears to her eyes. She rushes away before they roll down, back to her corner as the lamps and the chandeliers are lit across the room. She straightens her back and stands tall. Even in her uniform they see nothing more than breasts and a hole. He knows who her father is but still parades her like a prostitute (OLS 35-36).

Filsan a été scrutée ainsi comme une marchandise par des hommes qui avaient plus de pouvoir qu’elle. Plus tard le général Haaruun l’avait emmenée dans sa voiture sous prétexte de la ramener à la caserne où elle logeait. Mais sur la route le général a commencé à faire des attouchements sexuels sur Filsan. Il faisait cela sans aucune approbation de la part de Filsan et sans aucun répit. Après les protestations de Filsan, celui-ci avait commandé au chauffeur d'arrêter la voiture et il a procédé à la pousser violemment hors de la voiture, avec des insultes :

‘Stop the car!’ he shouts. They screech to a stop and the jeeps behind fan out around the car. Reaching around to the door handle, he opens the passenger door and pushes Filsan out of the car. ‘Abu kintiro, you cunt, make your own war home.’ Filsan lands on her knees in plain view of maybe twenty soldiers, the jeep headlights making the scene as bright as day. The door thuds behind her and the Mercedes skids and then drives off. Darkness huddles around her as the convoy pulls away. She rises to her feet, her head whirling, and walks to the nearest light source (OLS 39).

Celles-ci étaient les expériences de Filsan de la violence masculine, rencontrées auprès d’un général de l’armée, qui était bien protégé par des soldats et qui était effectivement son supérieur. La violence masculine, qui surgit souvent à cause de l’hégémonie patriarcale, reste une réalité. Il s’agit toujours des « rapports de force » entre les hommes et les femmes dont écrivent Neron (1996) et Foucault (1976). Smyth (2002, 76) ajoute que :

La violence masculine contre les femmes n'est pas une simple abstraction […]. C'est une réalité concrète et horrible, tragiquement banale et quotidienne partout dans le monde, en temps de paix comme en temps de guerre. Quel que soient leur âge, leur ethnie, leur sexualité ou leur statut social, des milliers de femmes sont victimes de cette violence.

Et toutes les femmes, qu'elles soient victimes ou non, restent hantées si ce n'est marquées par cette réalité.

Mais l’ironie est que Filsan qui était victime de la violence masculine, faisait aussi partie d’un système oppressif et hégémonique. Le régime militaire fonctionnait en inférant la peur sur la population. Filsan était un des outils par lesquels le régime employait son règne de terreur sur la population qu’il voulait garder soumis et obéissant. Une chose qui est claire est que le gouvernement militaire, étant venu au pouvoir par la force, avait peur d’être forcé de sa position par des moyens semblables. Ainsi, la répression était un des moyens de conserver le pouvoir du régime. Sous ce régime le système juridique était également corrompu et exploité afin de promouvoir les mauvaises intentions du gouvernement, typique des gouvernement décrit par Foucault (2004). Les milices qui n’avait aucune connaissance de la loi étaient devenues des juges qui veillaient sur des procès juridiques, sur des gens soupçonnés d’être contre le régime militaire, beaucoup de fois sur des accusations falsifiées. Presque toujours, après ces faux procès, l’accusé était jugé coupable, et s’il n’était pas condamné à une mort immédiate, il était incarcéré en prison pour une période indéfinie.

Chantraine (2004, 200) souligne que la prison est une institution qui « dépersonnaliserait le détenu pour le fondre dans son moule, le soumettre à sa nouvelle condition ». Le régime militaire employait les mêmes tactiques afin de casser toute sorte d’opposition ou d’insurrection et afin de renforcer son hégémonie sur le peuple.

C’est ici que commence les expériences de Deqo et de Kawsar qui ont vu le mauvais côté de la dictature en Somalie. Deqo avait été abandonnée dans un camp des réfugiés par sa mère quand elle n’était qu’un jeune enfant. Elle a grandi comme orpheline et c’était les sœurs catholiques qui l’avaient élevée avec l’aide des organisations caritatives internationales. Elle a grandi sans connaître ni sa mère ni ses origines précises.

Mais étant une jeune fille maintenant, Deqo était obligée de participer dans des activités au profit du régime militaire.

Lors des événements du 21 octobre, Deqo et d’autres filles de son camp, devaient danser et chanter des éloges au régime, au stade où la population de Hargeisa devait se rassembler. Chirambo (2001, 206) démontre comment les dictateurs forcent leurs sujets à orchestrer des éloges pour eux, comme moyen de propagande politique en glorifiant toutes les actions de ces dictateurs. Ultérieurement, ces éloges se transforment en discours politique qui « s’auto-constitue et s’auto-valide » selon le processus décrit par Apter (1994, 18). Dans le roman, Deqo avait été promise de recevoir sa première paire de chaussure après la performance :

It was a hard way to earn a new pair of shoes but for Deqo it was worth it. A month of dance lessons has taught her the Hilgo, Belwo, Dudi and the overly complicated Halawalaq. She isn’t a bad dancer but is better at improvisation than following the steps, and even now she turns left instead of right or jumps forward instead of back. They still haven’t seen the shoes […]. They have earned those shoes with sweat and tears and Deqo intends to wear them like a soldier wears his medal (OLS 11).

Mais pendant la performance de son groupe, Deqo avait oublié les étapes et les mouvements de la danse, ce qui avait enragé les leaders du groupe et quelques partisans du régime (OLS 21). Sa faute avait été mal interprétée pour un dénigrement délibéré du gouvernement. C’était une simple erreur d’une jeune fille qui avait été mal interprétée politiquement. Le régime militaire n’était pas habitué à la résistance ouverte de la part de la population et voulait à tout prix mettre fin à toute signe de défiance. Deqo était alors ciblée par les autorités et devait se protéger des forces de l’État en dépit de son jeune âge. Heureusement, Kawsar qui était aussi au stade avait vu tout ce qui s’était passé et constatant l’innocence de la jeune fille, elle est venue à son aide. Ignorant son propre sort Kawsar est intervenu pour secourir Deqo :

- ‘Whore … imbecile … bitch,’ shout the Guddi beside the stand, and there she is – an anguished face pleading for mercy.

- ‘Give her to me,’ Kawsar says with more calm than she feels.

- ‘Go back to your own business,’ replies a young turbaned woman dismissively.

- ‘This is my business. I said give her to me.’ Kawsar charges forward and reaches for the girl.

The young woman holds Kawsar back. ‘You want us to call security, you old fool? You want to be thrown in jail? she shouts.

- ‘Do what you like, you can’t hurt me. I am from this town, I was born here, I won’t be told what to do by you’ (OLS 22)

Deqo avait réussi à se sauver des mains de ses persécuteurs et elle avait couru jusqu’à la ville. C’était la fin de son séjour dans le camp où elle ne pouvait plus retourner. Mais c’était également le commencement d’une nouvelle vie solitaire qui l’amènerait en contact avec Filsan et Kawsar. Pour ses actions, Kawsar avait été jetée en prison. Dans la prison Kawsar avait constaté la réalité, mais aussi la force dont disposait le régime afin de contrôler la population somalienne et renforcer son pouvoir de manière semblable aux États